N'Guessan Jean Christ Koffi

Lutte contre le travail des enfants en Côte d’Ivoire : Bien mais doit mieux faire

Enfants Exploités, de ar.wikipedia.org CC
Enfants Exploités, de ar.wikipedia.org CC

Le 22 juin dernier, les forces de l’ordre ivoiriennes, Interpol et l’OIM (l’Organisation Internationale pour les Migrations) ont libéré une cinquantaine d’enfants des mains des personnes qui les exploitaient. Cette action est louable, mais le champ de telles entreprises est tellement vaste en Côte d’Ivoire qu’il serait dommage que les autorités s’arrêtent en si bon chemin, surtout que notre pays nourrit l’ambition d’être émergent à l’horizon 2020.

Qu’elle ne fut ma joie d’entendre sur les antennes que des enfants ivoiriens ainsi que d’autres originaires des pays comme le Burkina Faso, le Mali, la Guinée et exploités dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire ont été libérés des mains de leurs bourreaux. Mais, ma joie pourrait virer à de l’amertume si après leur libération, ces enfants étaient abandonnés à eux-mêmes. Il viendrait ainsi grossir le lot des enfants de la rue, et malheureusement aussi des petits brigands, comme ces fameux microbes d’Abidjan.

Que les autorités ivoiriennes ne donnent donc pas l’impression que la libération de ces enfants constitue un autre coup d’éclat à l’ivoirienne. Pour prouver leur sincérité, elles doivent libérer tous les enfants exploités en Côte d’Ivoire. Et, ces enfants là, il n’y en a pas qu’en brousse, dans les plantations de cacao. Il y en a à travers le pays, en ville, comme en campagne, dans les endroits que nous fréquentons au quotidien, dans notre voisinage, dans notre entourage comme dans nos familles.

Il suffit de ne pas faire preuve d’hypocrisie, ou simplement d’ouvrir les yeux pour les voir. Ce sont : ces gamines qui sont pourtant utilisées comme nounous pour les enfants de leurs patrons ; Ou encore, ces petites filles en âge pourtant d’aller à l’école qui sont réduites à accompagner d’autres enfants, ceux de leurs employeurs, à l’école ; ce sont toujours ces petites filles qui travaillent dans des restaurants où elles assistent la cuisinière, assurent le service, nettoient les tables, font la vaisselle, balaient, etc. ; ce sont aussi ces petites filles, vendeuses ambulantes dès six ans. En plus d’être exploitées, toutes ces filles sont également exposées aux abus sexuels.

Les garçons sont également victimes d’exploitation. Ce sont : ces talibés dont on ne parle pas beaucoup en Côte d’Ivoire, mais que l’on peut facilement voir dans les quartiers populaires d’Abidjan et de Bouaké par exemple ; ces petits apprentis mécaniciens ; ces enfants qui passent la journée à faire les égouts, les décharges d’ordures, et les gros caniveaux à la recherche de fer qu’ils vendront pour avoir de quoi participer aux dépenses familiales.

Il va sans dire que la majorité de ces enfants, filles comme garçons, finiront analphabètes et sans aucune formation. Or la Côte d’Ivoire à être émergente dans 5 ans. Pour faire donc de ces enfants une force d’émergence et non une charge indéfinie pour la Côte d’Ivoire, il revient aux autorités ivoiriennes de poursuivre sur leur lancée, et de libérer véritablement tous les enfants exploités du pays. Elles ont également la responsabilité de mettre fin aux réseaux d’immigration destinés à fournir les exploitations agricoles ivoiriennes en enfants originaires de la sous-région ouest-africaine.

Mais l’élément fondamental qui, en mon sens, permettrait de mettre fin au travail des enfants en Côte d’Ivoire, serait de lutter contre la pauvreté. C’est en effet leur situation défavorable qui emmène les parents à faire travailler leurs enfants à bas âge ou à les abandonner entre les mains de personnes qui promettent de s’en occuper, mais les exploitent.

Et, il n’y a pas plus grande arme contre la pauvreté que la formation, la lutte contre la corruption et l’égalité des chances. Il n’y a qu’ainsi que l’on arrivera à endiguer ce phénomène absurde et honteux d’enfants esclaves et que la Côte d’Ivoire pourra un jour se vanter d’être un pays émergent.


Papa président, le sauveur (II)

Superman png by yberHades from Flickr.com CC
Superman png by yberHades from Flickr.com CC

Véritable personnage de la politique africaine moderne et démocratique, l’héritier des présidents fondateurs et autres pères de la nation qu’est papa président, le sauveur ne cessera décidément de surprendre. D’une spiritualité incommensurable et d’une sagacité du même genre, papa président prouve encore une fois qu’il est celui qui sauvera l’Afrique, à condition bien sûr qu’il fasse autre chose que de la politique*:)) Marrant . Ce qui évidemment n’est pas à l’ordre du jour. Soit, voyons à présent des exploits du sauveur, papa président.

Papa président, nous le savons, est surtout un chef d’État. Quand il réalise une bonne action, comme faire des largesses fiscales aux investisseurs étrangers *:)) Marrant pour en attirer davantage et que, n’ayant pas le choix, on lui lance tout de même des fleurs, il veut qu’on lui jette la flore, et quelques fois la faune avec. Mais quand, de toute part, il reçoit comme des flottes (critiques et autres), il ne se dit pas que c’est parce que sa politique a pu être un flop, il crie sur tous les toits que contre lui ça complote. Il crie même à l’insurrection, à la rébellion, voire au diable.

N’oublions pas que papa président, le sauveur est le pasteur de ses brebis, le peuple. Après qu’il ait échappé à un coup d’État ou qu’il en soupçonne, faites l’erreur de parler de Jésus Christ et du pardon à ce pasteur de papa président il vous répondra simplement :

« son père, Dieu, avait déjà dit : « Œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied » ».

Tentez d’approfondir la conversation, et vous saurez de papa président, le sauveur qu’il n’est pas vindicatif vis-à-vis de ceux qui tentent de le chasser du pouvoir parce qu’il ne veut qu’avoir au moins un mandat présidentiel bonus. Il ajoutera qu’il n’est pas injuste contre ces derniers qu’il traite d’ennemis de la nation, il ne fait que respecter la loi ; et puis, il y a le fauteuil présidentiel :

« Ce n’est pas un banc »,

vous dira-t-il. De plus, il n’y en a qu’un.

Apportez la réplique à ce pasteur au relent de loup ravisseur en lui disant que Jésus Christ a dit :

« Si on te frappe sur la joue droite, présente encore l’autre joue ».

Il vous demandera simplement :

« Et si on veut te prendre ton pouvoir ? »

parce que pour papa président, le pouvoir est non seulement sa propriété, mais le perdre, c’est pire que recevoir une gifle. Et puis, il n’y a pas deux fauteuils présidentiels, imaginez la réaction de papa président. Mais de réaction, il se donne le luxe de ne pas en avoir puisqu’il sait prévenir les gifles, lui. Pour ce faire, il actionne sa stratégie de défense préventive contre la perte du pouvoir : complot contre ses plus fidèles et compétents qu’il considère en son for intérieur comme des rivaux ; meurtre, disparition et emprisonnement de ses opposants affirmés. Protestez contre cette gouvernance malveillante, il vous demandera :

 « Ne suis-je pas papa président, le sauveur ? Depuis quand est-il mal de combattre le mal ? ».

En homme vraiment aimant dont la principale préoccupation est de sauver son peuple, il retire de l’esprit de celui-ci toute idée de le renverser un jour du pouvoir. Il faut dire que pour lui, la moindre manifestation pour l’alternance au pouvoir est synonyme de coup d’État.

Pour éviter donc à son peuple le désastre de ne plus l’avoir comme chef d’État, papa président met ce peuple à l’abri de ce qui pourrait les emmener à ne plus vouloir de lui comme président. Il les prive en effet de besoins, dans le mauvais sens, bien entendu. Ayant une véritable connaissance du genre humain, Il ne  fait pas sentir aux  populations un semblent de goût de commodité parce qu’elles pourraient lui demander plus. Pour ce faire, en bon pasteur, il applique, selon sa compréhension et en fonction de ses ambitions bien entendu, toutes les lois bibliques d’amour du prochain.

Ainsi, il s’arrange à ce que les populations ne connaissent rien d’autre que le froid et le dénuement, il leur prend leur manteau, ne leur laisse même pas leur tunique, le caleçon est un luxe pour d’autres ; il ne leur fait pas miroiter un tout petit repos et du répit, il les rend corvéable à souhait notamment lors du service militaire obligatoire ; le comble, il trouve quand même le moyen de toujours réclamer effort économique sur effort économique à ce peuple à travers taxes, impôts et autres. Et quand l’on veut emprunter à papa président pour se lancer dans des entreprises, sans même vous le dire, vous comprenez qu’il ne prête pas aux pauvres.

Papa président, le sauveur, en tant que gouvernant modèle, a l’imagination très fertile. Il a en effet des projets plein la tête. Pour les rendre réalistes, il leur donne des noms. C’est d’abord :

 « Les douze chantiers de l’éléphant d’Afrique ».

Il se voit en hercule de la savane et de la jungle africaine. Mais à cause de tous les boulets qu’il traîne (détournement de deniers publics, tribalisme, pots de vin, abus de pouvoir, etc.) quoique éléphant, il est incapable de faire un seul pas avec sa première brique. D’ailleurs lui-même est déjà embourbé dans la gabegie, la malle gouvernance et la corruption pour pouvoir mener à bien un quelconque projet. Mais là encore, il crie au complot international, national, tribal, voire familiale. *:)) Marrant

Comme projet, il y a aussi :

« la Refondation ».

Papa président a tellement confiance en lui, ou peut-être est-il autre chose ?, dans tous les cas, en détruisant les anciennes fondations de la maison-pays pour en construire de nouvelles, il oubliait qu’il était à l’intérieure de cette même maison. Mais, papa président a tous ses sens, il est même ingénieux. Se rappelant qu’en procédant ainsi la maison peut s’écrouler sur lui, et emporter prématurément le sauveur de son peuple qu’il est, il décide donc de procéder autrement : oubliée la refondation, place à la reconstruction, mais sur les anciennes fondations de corruption, de détournement, de tribalisme, de régionalisme, etc.*:)) Marrant  Mais pour construire dans ces conditions, il faut détruire. En tant que personnage politique industrieux *:)) Marrant, quand il ne s’installe donc pas confortablement au pied du mur pour le détruire, il est simplement bien assis dessus. Imaginez la suite dans les deux…. *:)) Marrant

Un troisième projet enfin de papa président, le sauveur, le plus impressionnant certainement, c’est :

« l’Émergence »,

il s’agit plus clairement de l’émergence du pays. Cette émergence renvoie à la remontée des profondeurs abyssales, profondeurs qui symbolisent toutes les situations défavorables dans lesquelles peut se trouver le pays.

Mais étrangement, sous le règne de papa président, le sauveur, le pays est plus énervent qu’émergent. Il y règne toute sorte d’inégalité et des contractions absurdes. A la croissance économique par exemple y suit un accroissement de la pauvreté. La vie y devient de plus en plus chère pendant que le pouvoir d’achat des ouailles de papa président ne fait que maigrir comme peau de chagrin.

Papa président le sauveur, en super pompier, vient donc éteindre le feu qu’il allume lui-même ou qu’il contribue à attiser en étant un fervent défenseur conscient ou inconscient des monopoles. Gagne-t-il quelque chose à promouvoir les monopoles ? Dans tous les cas, papa président s’y connaît en monopole puisque lui-même s’accroche bec et ongle, souvent même avec les dents, au pouvoir. Quelques fois, il met également sa langue à contribution, au propre comme au figuré.

Pour revenir au feu de papa président, pour donc l’éteindre, en grandissime sauveur, il prend par exemple soin de revaloriser les salaires. Youpi ! Mais papa président, homme cultivé et grand amateur d’adage sait qu’

« à malin, malin et demi ».

En fin stratège politique, et en homme toujours d’un génie extraordinaire, il ne lui reste plus qu’à adapter cet adage à la situation. Ce qui donnera :

« à augmentation, augmentation et demi ».

En clair, augmentation des salaires des agents de l’État, dans le même temps, augmentation du coût de l’électricité par exemple, et du coût de la vie en général.

Ainsi papa président, homme généreux devant l’Éternel, te fait un don à midi, et te le reprend à midi une minute. En terme plus religieux (de la religion de papa président, le sauveur, bien entendu), ce que donne sa main droite, sa main gauche le lorgne.

Il n’y a vraiment rien de surprenant puisque papa président, il aime l’argent plus que les gens. *:( Tristesse


Djaément de foule d’un Abobolais !

 

Dessin homme triste de pixabay.com CC
Dessin homme triste de pixabay.com CC

Le djaément de foule, c’est une expression nouchi qui veut dire : « coup de gueule ». L’Abobolais est l’habitant de la commune d’Abobo à Abidjan (Côte d’Ivoire). Il est le prototype du citoyen lambda. Laissé pour compte, il subit tous les pouvoirs, ceux par exemple des papas présidents, sauveurs et celui des agents corrompus de l’État. Les uns ignorent l’Abobolais tant qu’il n’y a pas élection au pays ou tant que ce dernier ne proteste pas contre leur pouvoir, et les autres, eux, sont indifférents à sa souffrance. Au contraire, l’Abobolais est une vache à lait pour ces corrompus impénitents. Monsieur l’Abobolais peut ainsi se retrouver en chacun de nous. Constamment éprouvé, il ne croit plus en l’avenir. Face à cette absence de perspective, il exprime à sa manière son désarroi, mais aussi ses vœux. Il ne nous reste plus qu’à l’écouter nous ouvrir réellement, mais vraiment réellement, son cœur. Pour nos lecteurs qui ne le comprendront pas du premier coup, une traduction de son djaément de foule suit…

Ya quoi ?!
Ya quoi ?!
Quéssia même,
Et puis on peut pas être enjaillé dans son propre pays ?!

On a bougô quoi même, hein
Dja, Allah, Lago, Gnanmien, Zéh, God ?
On a fait quoi,
Et puis les môgônis nous prennent
Comme en bas de chaussure, hein ?
Côte d’Ivoire, Burundi, Soudan du Sud, tout ça-là…
Politique a plus de valeur que l’homme.
A cau’ de politique, l’homme
Est devenu chien.
Il n’a pas komo
Il n’a pas komote
On le dja,
Et puis, ya fohi.
Ça reste gbanzan.
A cau’ de politique, ya les djaélis
A cau’ de politique, ça fraya du pays
A cau’ de politique, l’homme est devenu mangement :
On te dja pour garder pouvoir : mangement
On te fait gbagboter pour avoir pouvoir : mangement
Si tu as pris gros cœur contre PR
Tu vas prendre drap,
Il va te montrer que
C’est lui qui a payé
Toss, kalache, zagazaga, matraque
Et puis lacry pour policier :
Proproli sur proproli
Bougôli sur bougôli,
Djaéli sur djaéli,
Frayali sur frayali,
Et puis ça va pas quelque part.
Eh Dja, mauvaiüre n’est pas mauvaiüre !

Ya quoi ?!
Ya quoi ?!
Quéssia même,
Et puis on peut pas être enjaillé dans son propre pays ?!

Même pour grigra,
Pour avoir ton dabali,
Dabali seulement là,
Ça aussi, c’est pas affaire.
Si ta figure ressemble
Pas à pour eux là,
Mon cher,
Faut avoir moral :
Jette Bic, cahier, diplôme, tout ça-là ;
Buy ta machette, ta daba, Et puis, fonce au létche.

Eh Dja, mauvaiüre n’est pas mauvaiüre !

Ya quoi ?!
Ya quoi ?!
Quéssia même !
Et puis on peut pas être enjaillé dans son propre pays.

Le môgôni gbaille il vient bougô politique
Pour notre enjaillement,
Or que nous tous,
On est drap que c’est l’a’ent
Qui a gbé son mind :
Gombo va le tuer :
Monmonseur en Béze.

Le môgôni kouman il veut être boss
Pour djobidjo pour nous.
Or que nous tous,
On est drap que c’est l’a’ent
Qui a gbé son mind :
Gombo va le tuer :
Monmonseur en Béze.

Le môgôni pleure :
« Yé’eux djobidjo » ; « Yé veux bara »
« Yé ‘eux grigra » ; « Yé’eux travailler ».
Tout ça
Pour qu’on le voit
Pas en nouci au carrer
Or que nous tous,
On est en drap que c’est l’a’ent
Qui a gbé son mind :
Gombo va le tuer :
Monmonseur en chemise pagne.

Des môgôs malhères com’ent !
A cau’ d’eux :
Tu veux dabali : Bingue est mieux ;
Tu veux grigrali : Bingue est mieux ;
Tu veux schooler : Bingue est mieux ;
Mais avant d’arriver derrière l’eau,
Tu vas chercher visa, non ?
Si ça zaille,
Tu vas traverser l’eau, non ? :
C’est là Django sera souffert !
Douffeli sur douffeli !

Ya quoi ?!
Ya quoi ?!
quéssia même ?!
On a fait quoi
Et puis on peut pas être enjaillé, hein ?

Mais blêblê :
Gbè est mieux que drap, hein :
C’est paé on fait rien qu’on est rien ;
C’est paé on se tchou’n pas
Pour nous mange pas.
Mais le last même,
C’est paé on a pris l’homme
Pour faire notre Dieu
Que l’homme là aussi
Nous montre qu’il est notre Dieu en bri :
Il nous montre que sans lui là,
Nous, on est rien !
Si tu marches pas avec lui,
C’est que, tu es contre lui
Ya pas midi quatorze :
Proproli sur proproli
Djaéli sur djaéli
Frayali sur frayali
Mauvaiüre n’est pas mauvaiüre !
POLITIQUE, SORCIERE !
GBOSSEUR DE L’HOMME A MIDI CHAUD CHAUD
POLITIQUE, SA MERE !

Eh Dja, c’est comment ?
Faut nous soutra !
Mais gbè est mieux que drap :
C’est paé on est fait rien,
On est dans souffrance.
Mais faut sciencer quand même !
Donne-nous fangan pour quitter dans ça !

TRADUCTION

Qu’y-a-t-il ?!
Qu’y-a-t-il ?!
Oui, Qu’y-a-t-il
Pour que l’on ne soit pas heureux dans son propre pays ?!

De quoi sommes-nous coupables, hein
Dieu, Dieu, Dieu, Dieu, Dieu, Dieu ?
Qu’avons-nous fait
Pour être autant méprisé ?
Côte d’Ivoire, Burundi, Soudan du Sud, etc.
La politique a plus de valeur qu’un être humain
A cause de la politique, L’être humain
Est devenu un chien
Il n’a pas de père
Il n’a pas de mère
Il est tué,
Et puis, il n’y a rien.
Aucune sanction.
A cause de la politique, il y a les tueries
A cause de la politique, il y a des réfugiés
A cause de la politique, l’être humain a été transformé en pain :
Tu es tué parce qu’on veut conserver le pouvoir : du pain
Tu es incité à manifester parce qu’on veut accéder au pouvoir : du pain
Brave le président de la République :
Tu en auras pour ton compte,
Il te fera comprendre que
Pistolets, kalaches, mitrailleuses, matraques
Et gaz lacrymogènes ont été achetés à la police par lui :
Course poursuite sur course poursuite,
Bastonnade sur bastonnade,
Tuerie sur tuerie,
Fuite sur fuite,
Et personne ne s’en émeut.
Mon Dieu, Quelle méchanceté !

Qu’y-a-t-il ?!
Qu’y-a-t-il ?!
Oui, Qu’y-a-t-il ?!
Pour que l’on ne soit pas heureux dans son propre pays ?!

Même travailler,
Pour avoir simplement à manger,
La nourriture vitale pour tout homme
Ça encore, c’est un casse-tête.
Tu ne leur ressemble pas ?
Alors, très cher,
Soit fort mentalement :
Jette stylo, cahier, diplôme, etc.
Achète-toi une machette, une daba,

Et rentre au village.
Mon Dieu, quelle méchanceté !

Qu’y-a-t-il ?!
Qu’y-a-t-il ?!
Oui, Qu’y-a-t-il ?!
Pour que l’on ne soit pas heureux dans son propre pays ?!

Cet homme raconte qu’il fait de la politique
Pour notre bonheur,
Alors que
Nous savons tous que
Son esprit est l’argent :
Son souffle vie : les pots de vin :
Voleurs à col blanc.

Cet homme explique qu’il veut être le boss
Pour se mettre à notre service
Alors que nous savons tous que
Son esprit est l’argent
Son souffle de vie : les pots de vin :
Voleurs à col blanc.

Cet homme pleure :
« Je veux travailler » ; « Je veux travailler »
« Je veux travailler » ; « Je veux travailler »,
Tout cela
Pour ne pas être mal vu au quartier,
Alors que nous savons tous que
Son esprit est l’argent
Son souffle de vie : Les pots de vin :
Corrompu.

Quels hommes de malheur !
A cause d’eux :
Tu veux à manger ? Immigre en Europe ;
Tu veux du travail ? Immigre en Europe ;
Tu veux faire des études ? Immigre en Europe ;
Mais, pour pouvoir mettre pied en Europe,
Il te faut un visa, N’est-ce pas ?
Si tu n’arrives pas à l’obtenir,
Tu traverseras la mer, n’est-ce pas ? :
Prépare-toi au pire !
Morts sur morts !

Qu’y-a-t-il ?!
Qu’y-a-t-il ?!
Oui, Qu’y-a-t-il ?!
Pour qu’on ne soit pas heureux, hein?!

Mais, doucement :
La vérité ne tue pas :
C’est parce que nous ne faisons rien ;
C’est parce que nous ne nous donnons pas
Que nous stagnons.
Mais, le pire,
Nous avons fait d’un être humain notre Dieu
Si bien que pour lui,
Il est forcément notre Dieu :
Il nous montre que sans lui,
Nous ne sommes rien !
Oppose-toi à lui,
Il te considérera comme son ennemi
Il ne cherche pas midi à quatorze heures :
Course poursuite sur course poursuite
Tuerie sur tuerie
Fuite sur fuite
Quelle méchanceté !
POLITIQUE, SORCIERE !
MANGEUSE D’HOMMES EN PLEIN MIDI
LA POLITIQUE, SA MERE !

Mon Dieu, je te salue.
Viens-nous en aide !
Mais, la vérité ne tue pas :
C’est parce que nous ne faisons rien,
Que nous sommes dans la souffrance.
Mais, prête-nous tout de même attention
Donne-nous la force de nous en sortir !


Petite proposition de lois pour présidence à vie

Image d'un hémicycle de flickr.com CC
Image d’un hémicycle de flickr.com CC

Que n’entendons-nous pas ? Que ne voit-on pas ? Des présidents sont accusés de vouloir demeurer à vie à la tête des États dont ils sont les dirigeants. Ce qui génère des troubles, avec leur corollaire de violations de droits de l’homme, pire de morts d’hommes. Pour éviter de tels drames, nous faisons cette proposition de loi pour emmener les présidents candidats à la présidence à vie, à agir en toute légalité. Ainsi donc,

Article 1 : Le président candidat à la présidence à vie ne doit être né ni de père, ni de mère. En clair, il doit être tombé du ciel. Ce qui lui donne une nature divine, nature qu’il pourra ainsi faire accepter à ses concitoyens sans se jouer le pasteur. Cette nature permettra par ailleurs aux candidats de faire des économies. Elle lui évitera de s’entourer d’une horde de profiteurs qui auraient eu pour mission, moyennant finance, de convaincre le peuple qu’il est son sauveur.

Article  2 : Le candidat à la présidence à vie doit être en marge de la communauté internationale. Il ne doit entretenir aucune relation avec l’étranger. Il ne doit avoir jamais mis les pieds hors de son pays. Il ne doit n’avoir jamais étudié dans un pays autre que le sien, surtout les pays occidentaux, parce que paraît-il, ces pays là ne sauraient pas ce qu’il y a de bien pour un peuple. Il ne doit parler aucune langue étrangère. Seul son patois devra être sa langue, même à l’ONU au cas où il y mettrait les pieds par erreur, ou quand, inconsciemment, il reçoit les autorités du monde. A la rigueur, il lui sera détaché un interprète pour la traduction quand, sans s’en rendre compte, il recevra des visiteurs étrangers. Il doit jurer de ne jamais porter à nouveau un costume, de ne pas utiliser un téléphone, un ordinateur, un appareil électroménager, etc.

Article 3 : Le candidat à la présidence à vie doit prouver son endurance en se privant de manger et de boire pendant 40 jours et 40 nuits dans une forêt vierge équatoriale infestée de fauves et de cannibales. Il prouvera ainsi, par la même occasion, sa bravoure.

Article 4 : Le candidat à la présidence à vie doit parcourir tout au plus une ville du pays seulement vêtue d’une culotte et d’un teeshirt déchirés par endroit, tout en portant sur la tête un baluchon. Il ne doit prendre la moindre douche. Il doit être aussi pieds nus. Et, il n’aura pour seule nourriture que sa salive et les mauvaises herbes. A la rigueur, il lui sera autorisé de manger de temps en temps des feuilles et des tubercules de manioc.

Au cas où jusqu’ici la candidature à la présidence à vie ne souffrirait d’aucune contestation, le candidat doit néanmoins se conformer à l’article 5 qui suit :

Article 5 : Le candidat à la présidence à vie doit passer devant un peloton d’exécution. S’il survit d’abord à des tirs d’armes légères, puis à des tirs d’obus, (au cas où ses gris-gris lui permettraient de survivre aux premiers) alors pas besoin de mettre le pays dessus-dessous ou de verser le sang ; pas non plus besoin de tripatouillage de constitution, de referendum ou d’élections truqués, il devient automatiquement président à vie, le peuple ne pouvant vraiment trouver homme aussi  infaillible et parfait pour le diriger.

Ceci est une proposition de lois. Mais, apparemment certains présidents n’en ont pas eu besoin pour s’en conformer, mais seulement après avoir été débarqués du pouvoir pour tentative de s’imposer aux populations. Ainsi, les plus chanceux sont exilés, ils n’ont plus de patrie, le monde ne leur accordent aucune considération. Ou quand on en parle, c’est pour mettre en garde certains présidents qui nourrissent les mêmes desseins. Les moins chanceux sont malheureusement tués et leur corps exposé comme un trophée. Le drame, c’est que certains candidats à la présidence à vie, ou encore à des mandats présidentiels bonus, pensent encore pouvoir échapper à ce destin.


Côte d’Ivoire : le chapelet du Crucifié, une source de grâces 2

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Jésus Christ sur la croix de commons wikimedia.org
Jésus  sur la croix de commons wikimedia.org

Dans un précédent article, j’informais de l’existence du chapelet du crucifié qui ferait des merveilles en Côte d’Ivoire. J’en ai longuement parlé, mais apparemment il continue de faire parler de lui, tant dans Abidjan qu’à l’intérieur du pays.

Son initiateur, le prédicateur ivoirien Valentin Memel Ly, que j’ai l’honneur de fréquenter depuis mon précédent article sur ce sujet, ne connait pas le repos. Ses compagnons de l’éveil missionnaire catholique et lui sont énormément sollicités pour l’organisation de rencontres de prières. Des paroisses où ce chapelet a été auparavant médité désirent renouveler cette expérience unique de délivrance en tout genre, surtout en prévision de la fête du travail, le premier mai prochain. Quoi de plus normal, puisque les témoignages en faveur de ce chapelet sont encourageants. Sensible à la situation difficile de leurs fidèles, surtout pour ce qui est du chômage de leurs jeunes, ou des emplois mal rémunérés, ou encore du problème du sous-emploi, des responsables de l’église catholique n’hésitent pas à prendre les devants. Ils s’investissent à l’amélioration de la condition sociale de leurs fidèles par la méditation du chapelet du crucifié.

Cela a été le cas de ceux de la paroisse Saint Pierre de Niangon sud (commune de Yopougon/Abidjan). La semaine du 12 au 19 avril, a été organisé, sur cette paroisse, le Jéricho du crucifié, c’est à dire 7 jours d’intense méditation de ce chapelet. Cette rencontre de prière avait pour thème :

« L’incroyable puissance des meurtrissures de Jésus Christ ».

Et, pour avoir une incroyable puissance, on pourrait dire que les meurtrissures de Jésus Christ l’ont effectivement, selon les témoignages que j’ai entendus et que je rapporte ici :

Méditation du chapelet du crucifié : crédit photo : Christ Koffi
Méditation du chapelet du crucifié : crédit photo : Christ Koffi

Un premier témoignage

Grâce est une jeune femme diplômée de l’université depuis plusieurs années. Elle présentait constamment des concours de la fonction publique, même ceux d’un niveau inférieur à son niveau d’étude, sans succès. Selon son témoignage, elle a entendu parler du chapelet du crucifié. Elle s’est donc mise à le méditer. Et lors d’une réunion de prière, l’un de ses frères en Christ eut une vision la concernant. Selon lui, elle n’avait pas encore d’emploi parce qu’elle aurait été envoutée par l’une de ses tantes sorcière ; elle travaillera mais après le décès de cette tante. Et effectivement, cette tante est morte quelque temps après, de mort naturelle.

« Pendant ce temps, je continuais à méditer le chapelet du crucifié, témoigne Grâce. J’étais même au premier Jéricho (en Janvier). L’intention générale était : « Que nos ennemis soient contraints de nous restituer tout ce qu’ils nous ont volé, par les meurtrissures de Jésus Christ ». Par la suite, dans l’un de mes rêves, je vis mes tantes s’étonner que je ne travaille pas encore. Puis, elles me rendaient des choses, chacune à tour de rôle, et s’en allaient précipitamment. Il y a quelques temps de cela, j’ai encore présenté un concours. Sur plus de 50.000 candidats, on ne devait en retenir que 40. Dieu soit loué, j’ai été retenue. Mon concours a marché. Je suis actuellement en formation. »

Un deuxième témoignage

Monsieur Joseph était présent au premier Jéricho du crucifié à Abidjan Alors qu’il reçoit un appel depuis sans Pedro l’informant que sa femme est gravement malade. L’une des parentes de celle-ci l’aurait même vue en rêve sur un lit mortuaire.

« J’ai simplement dit à ma femme qu’il ne fallait pas paniquer, rapporte M. Joseph. J’ai pris mon chapelet (chapelet du crucifié) et j’ai rejoint mon épouse. Je récitais le chapelet à son chevet et je me suis endormi. Le lendemain matin, mon épouse me dit qu’elle a reçu un message en rêve qui disait que certains des médicaments qui ont été prescrits n’allaient pas avec son mal, au contraire, ils ne faisaient que l’empirer. J’ai donc lu les notices de tous les médicaments, poursuit M. Joseph, et je me suis rendu compte que c’était vrai. J’ai donc éliminé ces médicaments là. Ma femme a continué à prendre tous les autres médicaments. Et elle a retrouvé la santé. »

Les témoignages en faveur du chapelet du crucifié sont nombreux :

Il y a celui de cette jeune femme, Anastasie, qui, depuis deux ans, avait besoin d’argent pour passer son DUT (Diplôme Universitaire Technique). Elle désespérait, elle a donc décidé de venir méditer le chapelet du Crucifié durant cette semaine. Et avant même la fin des 7 jours de méditation, une de ses connaissances à qui elle avait demandé de l’argent depuis des années la rappelle et lui demande de passer la voir parce qu’elle voulait de ses nouvelles. Anastasie se rend à son rendez-vous. Mais avant qu’elles ne prennent congé l’une de l’autre, cette connaissance, selon Anastasie, lui remettra le triple de la somme qu’elle lui avait demandée en son temps.

Il y a aussi le cas de ce gendarme gravement malade. Emmené par ses parents pour se faire soigner hors du pays, il avait largement dépassé le temps de la permission qu’il avait reçus de son service. A son retour, après avoir retrouvé la santé, on l’informe qu’il a été radié. Il introduisit une réclamation auprès de ses supérieurs, et, sur conseille d’un membre du clergé, entame la récitation du chapelet du crucifié pendant sept jours. Au sixième jour, ses patrons l’informent qu’il a été réintégré et réaffecté. Il devait donc rejoindre son poste.

L’un des avantages de ce Jéricho du crucifié passé a certainement été toutes ces déclarations prophétiques au sujet de soi-même en rapport avec la parole de Dieu. Il s’agit de la prononciation avec conviction des paroles positives et de bénédiction sur sa vie. Par cet imparable remède psychologique et spirituel d’estime de soi, l’on arrive à transformer sa vie en meilleur. Madame Yao en fit l’expérience.

Cette bonne dame témoigna qu’elle tient un petit étale de vivriers au quartier. Habituellement, à la fin de la journée, elle ne gagne que tout au plus 150 francs CFA. Elle décide donc d’expérimenter les déclarations prophétiques sur ses marchandises :

« Aujourd’hui, rapporte-t-elle, je veux gagner plus de 1000 francs CFA le soir. Je suis fatiguée des 125, 150 francs. »

Et effectivement, le soir, la jeune fille qui veille sur son étale lui tend une recette de plus de 1000 francs CFA, à son grand étonnement.

« Prochainement, confit-elle émerveillée, à l’assemblée de fidèles, je demanderai dans les 2000 francs. »

Ainsi va du chapelet du crucifié dont la récitation, à l’image du rosaire serait très éprouvante. Mais réciter avec force et conviction, il n’y aurait aucune raison que l’on ne soit pas exaucé. C’est d’ailleurs ce à quoi toutes les personnes qui en ont bénéficié des fruits ont vivement encouragé l’assemblée de fidèles.


Côte d’Ivoire : circulez, y a rien à voir !

Palais de justice d'Abidjan de common wikimedia.org
Palais de justice d’Abidjan de common wikimedia.org

Le président Alassane Ouattara a affirmé que » les personnes qui ont commis des atrocités et des crimes durant la crise post-électorale seront jugées en Côte d’Ivoire quelles que soient les opinions nationales et internationales, car notre pays qui est un Etat moderne et un Etat de droit, en a la capacité ». Il ne faut donc pas s’attendre à voir ces personnes dont parle le président devant la CPI (Cour pénale internationale). Apparemment, cette annonce ne serait pas un autre coup d’éclat à l’ivoirienne*:)) Marrant.

Petit rappel historique

Le père de la nation en Côte d’Ivoire est Félix Houphouët-Boigny (1905-1993), premier président de la République (de 1960 à 1993). Homme d’une infinie sagesse et d’une générosité du même genre, il fut aussi connu comme un grand visionnaire. Il ne quitta le pouvoir qu’avec sa mort, vieux et malade. Malgré toutes les qualités qu’on lui trouvait, le décès du père fondateur, sans une alternance au préalable au pouvoir, a laissé le pays dans des conflits de succession qui l’ont plongé dans des années de crise militaro-politique.

Retour dans le présent

Contrairement au président Houphouët-Boigny, le président Alassane Ouattara, lui, ne laissera pas son pays dans une interminable crise après son passage à la tête de l’État. Et la sincère volonté de son gouvernement de faire juger en Côte d’Ivoire tous les auteurs de crimes lors de la crise postélectorale de 2010-2011 en est la preuve. On pourrait raisonnablement douter de cette volonté. Mais, les jugements, de Madame Simone Gbagbo et de ceux qu’on appelle les pro-Gbagbo devraient nous convaincre de la franchise des autorités.

La CPI peut donc passer son chemin en Côte d’Ivoire. Les autorités ivoiriennes feront aussi juger dans leur pays leurs partisans que l’on accuse d’avoir commis des crimes lors de cette fameuse crise postélectorale. Et, ce n’est pas la première fois qu’elles l’affirment. Depuis le début de son mandat, le président le martèle.

Cette parole a tellement été tenue qu’à 6 mois de la fin du mandat présidentiel, et en faisant le point, on remarque qu’il n’y a effectivement que les pro-Gbagbo qui sont passés devant la justice*:)) Marrant. Certainement que le régime a prévu son second mandat, de 2015 à 2020, pour honorer cette promesse, à moins qu’en six mois, il ne fasse ce qu’il n’a pas pu réaliser en plus de quatre ans. Ou, peut-être aurait-il finalement prévu de laisser ce brûlant dossier aux futurs dirigeants de la Côte d’Ivoire, l’administration étant une continuité ?*:)) Marrant *:( Tristesse

Dans tous les cas, personne n’ignore que faire passer devant la justice des artisans de son accession au pouvoir s’apparente à un suicide politique. Et, les autorités seraient vraiment prêtes à un tel sacrifice*:)) Marrant . Le fait que l’on n’ait l’écho d’aucune instruction, au plan national, à ce sujet en est la preuve. Tout doit certainement se faire dans le secret des dieux.*:)) Marrant *:( Tristesse

Les pressions de la communauté internationale et l’imminence des élections ne semblent pas étrangères à cette décision. Mais, les circonstances auront beau motivé nos autorités, il n’en demeure pas moins que cette décision a été prise pour naturellement éviter le jugement des pro-Ouattara par la CPI. Normal, puisqu’ aussi compétente et impartial que soit la justice ivoirienne, celle-ci ne leur fera aucun cadeau. Madame Simone Gbagbo et son beau fils Michel en savent quelque chose. Ce n’est pas le président du FPI (Front populaire ivoirien), Pascal Affi N’guessan qui dira le contraire.

Rappelons que ces trois personnalités, toutes proches de l’ancien président Laurent Gbagbo, donc opposantes au régime ivoirien, sont passées devant la justice, avec des fortunes diverses. Madame Simone Gbagbo a écopé du double de la peine requise par le parquet, soit 20 ans de prison ; son beau-fils, lui, en a pris 5. Quant au président du FPI, que les frondeurs de ce parti accusent d’être à la botte du gouvernement, il s’en est tiré avec 18 mois de condamnation avec sursis. Qui dit mieux ?

Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’Ivoirien n’a aucun souci à se faire, car au regard de la détermination des autorités*:)) Marrant, la fin de l’impunité est vraiment enclenchée*:(( En pleurs. Faut-il en rire d’amertume ou en pleurer de peine ?


Burundi : Pierre, n’endurcissez pas votre cœur !

Pierre Nkurunzia from en.wikipedia.org CC
Pierre Nkurunzia from en.wikipedia.org CC

Le débat politique qui a lieu en ce moment au Burundi au sujet d’une autre candidature de Pierre NKurunziza ne doit pas laisser indifférent les Africains car il y va du bon sens et de la logique. C’est pour cette raison que je me sens obligé d’y prendre part à travers cette exhortation à son excellence, Monsieur le président de la République du Burundi.

Monsieur N’kurunziza, vous avez déjà fait deux mandats présidentiels à la tête de votre pays. Et vous vous apprêtez, à en croire tous les signaux, à présenter votre candidature pour un troisième mandat. Cette candidature peut se justifier, mais tout est une question de raison et de cœur.

D’abord la raison. Vous êtes à votre second mandat présidentiel. Malgré cela, on se perdra dans des démonstrations et des justifications pour vous prouver que vous pouvez encore être candidat à un troisième mandat. Les enfants en CP même (Cours Préparatoire) ne vous comprendraient pas si vous finissez par croire que 1et 1 = 1. En d’autre termes, et selon un calcul très élémentaire, un premier mandat présidentiel + un deuxième mandat = 2 mandats présidentiels.

Alors d’où vient-il que vous pouvez rempiler pour un troisième mandat alors que la constitution de votre pays ne le permet pas ? Les encouragements de vos sympathisants qui ont manifesté dernièrement pour vous témoigner leur soutien ? Sachez que, même si Hitler revenait aujourd’hui, il aurait des soutiens. Donc, méfiez-vous de l’émotionnel et du passionnel, surtout dans cet environnement africain où les partis politiques sont généralement adossés à l’ethnie et à la région.

Et puis, en tant que chef d’État, vous êtes responsable de la paix dans votre pays, ainsi que de la sécurité de tous vos concitoyens. Soyez donc raisonnable. Maintenant, si la raison n’arrive à vous convaincre, faite parler votre cœur.

J’entendais sur les ondes que vous organisiez de grandes réunions de prière pour votre pays. Vous avez donc des convictions religieuses. Vous êtes chrétien, Je m’en réjouis. Aujourd’hui, avec le débat autour de votre candidature, vous avez l’occasion de prouver que vous n’êtes pas un chrétien de façade. Montrez que vous n’êtes pas avide du pouvoir en renonçant à votre candidature. Sinon, on pourrait penser que toutes ces réunions de prières dans lesquelles vous prêchiez vous-même la parole de Dieu, et où toute votre famille était très active, n’étaient que pure manipulation.

Faites par ailleurs mentir toutes ces horreurs que l’on raconte à votre sujet, et que par respect pour l’homme d’État que vous êtes, j’évite d’évoquer ici.

En tant qu’homme d’État donc, vous devez mettre au dessus de vos ambitions personnelles, l’intérêt supérieur de chaque Burundais. D’ailleurs, sous votre impulsion, votre pays a réalisé, selon vous-même, de grandes choses. Je vous cite dans cet entretien accordé à RFI (Radio France Internationale) le 05 juin 2014 :

« (…) En moins de sept ans, disiez-vous, nous venons de construire des milliers d’écoles, des centres de santé, des petits stades, des bureaux pour les administratifs, pour les gouverneurs, voire même des universités communautaires (…). »

Plus loin, vous ajoutiez :

« Nous avons au Burundi une commission de désarmement des civils. En moins de six ans, nous venons de collecter autour de 100 000 armes, remises volontairement par la population civile, toute ethnie confondue « .

Vous devriez vous réjouir de votre passage au pouvoir. Faites parler votre cœur car votre entêtement à vous imposer au Burundais détruira certainement toutes vos œuvres. Blaise Compoaré en sait quelque chose. Comme lui en son temps, vous avez encore la chance d’avoir des gens pour vous donner de vrais conseils. Écoutez donc les évêques de votre pays et vos partisans qui ont eu le courage de vous dire la vérité. Soyez également attentif au point de vue de votre prédécesseur à la tête de l’État, M. Pierre Buyoya. Si ce dernier n’avait pas été détaché vis-à-vis du pouvoir, je ne sais pas si vous pourriez aujourd’hui vous prévaloir du titre de président de la République, et auriez eu un peuple à gouverner.

Vous avez donc le choix d’entrer dans l’histoire de l’Afrique soit comme un modèle, soit comme un exemple à ne pas suivre. En d’autres termes, même si personne, n’est parfait, je vous préfère en Goodluck Jonathan qu’en Blaise Compaoré. Pis, vous pourrez aussi être un Laurent Gbagbo. A vous de voir.

Je vous prie de transmettre toutes mes salutations à vos voisins, votre petit-frère de la République Démocratique du Congo, et votre grand-frère du Congo Brazza : Les président Joseph Kabila et Denis Sassou N’guesso.

Cordialement !


Côte d’Ivoire : I voient rien !

 Goodluck Jonathan de The Commonwealth cc
Goodluck Jonathan de The Commonwealth cc

Comme tout Ivoirien, avant de faire quoi que ce soit dans la journée, je titre. En d’autres termes je regarde les titres des journaux pour prendre la température du pays. Et au lendemain des résultats de la présidentielle au Nigeria, en voyant les titres des journaux ivoiriens, des journaux ivoiriens proches du FPI (Front populaire ivoirien) en particulier, je ne savais pas s’il fallait rire*:) Heureux ou pleurer*:(( En pleurs. Ces journaux ivoiriens là ont fait leur Une avec la défaite de Goodluck Jonathan. Ils l’avaient également faite en son temps avec les défaites de Nicolas Sarkozy et Abdoulaye Wade, ainsi qu’avec la chute de Compaoré du pouvoir au Burkina Faso. Ces anciens présidents ont même été cités par les journaux tendance FPI. Et, tout porte à croire qu’ils ne voient rien.

Ce mercredi premier avril, des journaux proches du FPI titraient ainsi à propos de la défaite de Goodluck Jonathan  :

Aujourd’hui :  « La chute de l’ennemi public numéro 1 de Gbagbo »;

Le temps : « Après Wade, Sarkozy et Compaoré, Et Dieu frappa Goodluck Jonathan, un autre ennemi de Laurent Gbagbo est tombé. A qui le tour ? »

Un autre journal proche du FPI (Notre Voie) a eu la même inspiration.

« Après Wade Sarkozy et Compaoré, Goodluck,  un autre ennemi de Gbagbo est tombé.

C’est certainement par sympathie pour Laurent Gbagbo que les électeurs français, sénégalais, et nigérians ont décidé de ne pas renouveler leur confiance à leur président*:) Heureux. Quant au cas de Blaise Compaoré, il a été simplement chassé du pouvoir comme un malpropre par le peuple burkinabè parce que ce peuple en voulait certainement à ce dictateur pour le mal qu’il avait fait à leur chouchou démocrate Laurent Gbagbo.*:) Heureux

Anciennne affiche de campagne de Laurent Gbagbo de Clara Sanchiz cc
Ancienne affiche de campagne de Laurent Gbagbo de Clara Sanchiz cc

Mais, plus sérieusement, les journaux tendance FPI ont totalement raison. Nicolas Sarkozy, Abdoulaye Wade et Goodluck Jonathan ne peuvent être que les ennemis de Laurent Gbagbo. En effet, après avoir perdu la partie, ils ont décidé de quitter le pouvoir avec dignité en appelant leur adversaire pour le féliciter de sa victoire, souvent avant même la proclamation finale des résultats. Ce n’est pas le cas de Laurent Gbagbo, l’éternel (comme par hasard) malaimé de tous les chefs d’Etat de pays démocrates ou en voie de démocratisation. Laurent Gbagbo qui avait refusé de céder le pouvoir alors qu’il avait perdu l’élection de 2010 .

En revanche, pour ce qui est de Blaise Comparé, il y a une correction à faire. Plutôt qu’un ennemi, Blaise Compaoré est un ami à Laurent Gbagbo. Il en est même un grand ami et les deux hommes ont le même goût démesuré du pouvoir. La seule différence, c’est que Laurent Gbagbo a eu moins de chance parce qu’il n’avait apparemment que des ennemis, ou peut-être de mauvais amis. Ce n’est pas le cas de son ami Blaise Compaoré avec qui il entretenait pourtant une relation très hypocrite. Comparé, lui, a de grands amis en Côte d’Ivoire. Mieux que des amis, il a des compatriotes ivoiriens en Côte d’Ivoire*:) Heureux.  Et Joël N’guessan porte-parole du RDR (Rassemblement des républicains) de rappeler :

« Son épouse est ivoirienne. Or selon notre loi, quand un étranger épouse une Ivoirienne, il se retrouve Ivoirien ».

Attention. Les sympathisants de Laurent Gbagbo diront que Laurent Gbagbo n’a jamais eu pour ami un dictateur comme Compaoré.

Admettons que Laurent Gbagbo a vraiment pour ennemi des anciens homologues : « Cependant, on ne peut ignorer qu’au sein du FPI, parti de Laurent Gbagbo, il y a en ce moment des palabres. Deux tendances s’affrontent : le camp Affi N’guessan est opposé aux frondeurs à la tête desquels se trouve Abou Drahamane Sangaré. C’est une opposition entre d’une part le camp des modérés soupçonnés finalement d’être des vendus et d’autre part le camp de l’aile dur ou camp Gbagbo ou rien. » Ces palabres au sein même du parti de Laurent Gbagbo en disent long sur ses véritables ennemis.. On peut même pousser la réflexion et se demander si, au fond, les véritables ennemis de Laurent Gbagbo n’étaient pas Laurent Gbagbo lui-même et son clan puisque le FPI ne se réduit qu’à leur seule personne.

Le  FPI qui est obligé actuellement de procéder comme ceux qui ne l’avaient pas battu en 2010 pour conquérir le pouvoir. Oui, aussi surprenant que cela puisse paraître le grand FPI (par le nombre de militants bien entendu) *:) Heureux se coalise. Il se coalise avec les frondeurs du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) et d’autres petits partis sortis de son sein contre la coalition du RHDP (Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix). Cette coalition RHDP regroupe le PDCI, le RDR (Rassemblement des républicains), l’UDPCI (Union des démocrates pour la paix en Côte d’Ivoire) et le MFA (Mouvement des forces de l’avenir).

Ainsi, par cette coalition, le FPI se trahit. Il revient à la réalité en avouant implicitement et raisonnablement, contrairement à ce à quoi il fait croire à ses militants depuis cinq ans, que 1+1+1+1 n’a jamais été inférieur à 1. Ou les grands intellectuels du FPI reconnaissent enfin que 4 est plus grand que 1, même s’ils ne le font pas exprès.

En termes plus clairs : le FPI reconnaît que PDCI + RDR+ UDPCI+MFA est supérieur à FPI, à l’époque LMP (La Majorité présidentielle). Donc, la coalition RHDP est celle qui a remporté les élections de 2010.

Mais, cela n’est l’objet de débat que pour ceux qui pensent avoir la victoire dans l’ADN ; cela n’est l’objet de débat que pour ceux qui n’ont pas la moindre humilité, contrairement à Goodluck Jonathan, pour reconnaître qu’ils ont pu faire des erreurs pour arriver à perdre le pouvoir ; la victoire du RHDP en 2010 n’est encore l’objet de débat que pour ceux qui manipulent sans vergogne des militants, des militants plus portés sur les émotions que sur l’évidence. Cette particularité de ces militants tire certainement sa source du fait que la politique en Côte d’Ivoire est généralement une affaire d’ethnies, de régions et de clans.

Ils ne voient rien, ces journaux proches du FPI. Faire de Goodluck Jonathan l’ennemi de Laurent Ggbagbo, c’est ouvertement couvrir de honte leur mentor, Laurent Gbagbo.

En effet, cela n’est pas une règle, mais l’élection au Nigeria est aussi une affaire de religion. Ainsi le chrétien et homme d’État Goodluck Jonathan a accepté sa défaite. En agissant ainsi, il évite non seulement une guerre à son pays, mais il fait du Nigeria un modèle en Afrique. De l’autre côté, Laurent Gbagbo, un autre chrétien et homme d’État, comme Goodluck Jonathan, a refusé de quitter le pouvoir. On pourrait ainsi se poser la question de savoir quel genre de chrétien et d’homme d’État est Laurent Gbagbo pour refuser, contrairement à son frère en Christ et homologue Goodluck Jonathan, de quitter le pouvoir après avoir perdu les élections.

Ça fait mal, pour un Ivoirien, de l’avouer, mais c’est la réalité, Laurent Gbagbo sert ainsi d’exemple à ne pas suivre. Mais au-delà de sa propre dignité qui est ainsi ternie, c’est la réputation de toute la Côte d’Ivoire, et de l’Ivoirien en particulier, que Laurent Gbagbo a sali.

En lisant tous ces titres qui font jubiler certains Ivoiriens, friands de l’émotionnel et facilement manipulables, moi j’ai plutôt envie de pleurer*:(( En pleurs.

J’aurais tellement souhaité que l’alternance pacifique au pouvoir qui a eu lieu au Nigeria se passe en Côte d’Ivoire, en son temps. Le pire, c’est que rien ne dit que l’histoire ne se répétera pas dans mon pays en cette nouvelle année d’élection*:(( En pleurs.


Pas de spectacle en Côte d’Ivoire en 2015 (ll)

Pascal Affi N'guessan, opposant ivoirien, from Wikipedia Credit common
Pascal Affi N’guessan, opposant ivoirien, from Wikimedia commons

Qui a dit que faire de la politique en Côte d’Ivoire, c’est se donner en spectacle ? D’ailleurs, les rideaux n’ont jamais été levés, la scène n’a jamais été mise ; de comédiens même, il n’en existe pas. Alors comment un spectacle pourrait-il encore avoir lieu en Côte d’Ivoire en cette année d’élection ? L’appel de Daoukro à lui tout seul en est un signe car il privera certainement de spectacle les amateurs de tragicomédie ivoirienne. L’opposition ivoirienne ne demeure pas en reste non plus, car, à travers ses stratégies politiques et son unité, elle affirme plus que jamais son sérieux à conquérir le pouvoir.

Oui, comment la Côte d’Ivoire pourrait-elle se donner en spectacle cette année encore ? Sur ce plan, j’ai une totale confiance en l’opposition de mon pays. Elle compte de sérieux opposants. Ces derniers excellent tellement dans l’opposition qu’ils ont remarquablement fini par s’opposer entre eux. Ainsi vous verrez par exemple qu’au sein même du premier parti de l’opposition : le FPI (Front Populaire Ivoirien), il y a d’un côté des partisans du camp Affi N’guessan et d’un autre côté les frondeurs. Après avoir terrassé David (sic) uniquement à l’aide d’une fronde, le roi David doit certainement se réjouir d’avoir fait des émules des milliers d’années après.

Et puis, cette opposition est tellement engagée à l’opposition aux « politiques hasardeuses » du pouvoir et contre les inégalités, les insuffisances et les injustices sociales qu’elle a fini par s’assigner elle-même en justice. Ainsi, le camp Affi N’guessan, a, en son temps grâce à une première assignation, pu faire reporter le congrès du FPI à une date qui n’existe certainement que sur le calendrier du pouvoir ivoirien auquel Affi N’guessan est supposé être un opposant.

Deuxième assignation : après s’être fait débarqué de la présidence du FPI, le camp Affi N’guessan, toujours, se tourne à nouveau vers la justice ivoirienne pour protester contre ce « coup d’État » réalisé par les frondeurs.

Ces frondeurs ont ainsi réalisé une véritable performance politique contre celui qu’il soupçonne d’être à la botte du pouvoir ivoirien. Pour avoir réussi à chasser Affi N’guessan de la tête du FPI, ils tiennent certainement, en plus du grand politique, du footballeur intrépide qui ne craint pas les crampons (ou peut-être les matraques et les gaz lacrymogènes) de ses adversaires.

Quoi de plus normal puisque nos frondeurs-footballeurs sont en réalité assez rusés pour ne pas aller au contact. Ils évitent ainsi un pouvoir ivoirien qui veille au grain et est dévoué à faire régner la légalité « constitutionnelle » (sic) au sein du FPI, parti d’opposition.

Les frondeurs sont donc assez rusés. Ils préfèrent plutôt jouer dans leur cinq mètres cinquante, quitte à marquer ensuite contre leur propre camp, ou plutôt contre le camp Affi N’guessan.

Avec de telles performances politiques, qui peut encore prétendre que faire de la politique en CI, c’est se donner en spectacle ? Ce n’est certainement pas Madame Nady Bamba, elle qui a arraché les clefs de sa maison au camp Affi N’guessan après que celui-ci ait été évincé de la tête du FPI par les frondeurs du parti. Rappelons que cette maison servait de siège provisoire au FPI.

De mauvais critiques politiques diront que le FPI prépare la réélection du président Ouattara. Mais la tête de file de notre opposition (le FPI), et l’opposition ivoirienne en général ne peut se donner ainsi en spectacle en se combattant elle-même. La preuve, cette opposition s’est coalisée. Elle se renforce ainsi avec les frondeurs du PDCI (parti démocratique de Côte d’Ivoire), les frondeurs du FPI, les anciens du FPI, notamment Mamadou Coulibaly et « d’autres  partis politiques de l’opposition, comme par hasard, sortis des entrailles du FPI ».

Au regard de cette judicieuse stratégie politique, qui peut encore prétendre que faire de la politique en Côte d’Ivoire, c’est se donner en spectacle ?

Après s’être coalisé, l’opposition ivoirienne new look est ainsi prête pour affronter le président Ouattara car son caractère hétéroclite ne rend pas improbable la désignation d’un candidat unique (sic).

Cette opposition peut ainsi affronter le président Ouattara car son caractère hétéroclite ne rend pas improbable l’élaboration d’un programme de gouvernement clair (sic). D’ailleurs de programme de gouvernement, les Ivoiriens n’en ont pas besoin, puisque le vote tribal et régional est le plus grand argument de compagne en Côte d’Ivoire ;

D’ailleurs, de programme de gouvernement, les Ivoiriens n’en ont pas besoin puisque l’on pourrait par exemple retourner dans le passé et battre campagne avec l’ivoirité. Le débat sur l’article 35 de la constitution qui commence à enfler en est une preuve. Rappelons que cet article dit que le candidat à l’élection présidentielle

 » doit être ivoirien d’origine, né de père et de mère eux-mêmes ivoiriens d’origine. Il ne doit n’avoir jamais renoncé à la nationalité ivoirienne. Il ne doit s’être jamais prévalu d’une autre nationalité »

Et la démission du président du conseil constitutionnel serait lié à son refus de violer cet article qui viserait directement le président Alassane Ouattara, selon ses détracteurs.

On pourrait encore retourner dans le passé pour battre campagne avec des questions du genre : « qui a envoyé la guerre en Côte d’Ivoire ? Ou qui est le commanditaire du coup d’État de décembre 1999 ? », coup d’État, qui pour les Ivoiriens, serait la source de tous les malheurs de leur pays. Et puis, le seul fait que l’acquisition du pouvoir pourrait être une véritable aubaine pour des règlements de compte pourrait suffire à se coaliser malgré les différences de vision et de projets de société. Mais pour que des visions et des projets de société soient différents, il faut qu’il en existe. Ce n’est pas la nouvelle coalition des frondeurs et d’autres opposants qui dira le contraire, elle qui semble avoir fait du tout sauf Ouattara son slogan.

Avec de telles performances politiques de notre opposition, il n’y a aucun doute qu’il n’aura pas de spectacle en Côte d’Ivoire en cette cette nouvelle année d’élection ?


La Vierge Marie parle à la Côte d’Ivoire

Marie, mère de la charité chrétienne en visite à Saint Pierre de Niangon en Novembre 2014 Crédit photo : Christ Koffi
Marie, mère de la charité chrétienne en visite à Saint Pierre de Niangon en Novembre 2014 Crédit photo : Christ Koffi

Depuis bientôt un mois, les paroissiens de Saint Pierre de Niangon sud de Yopougon, à Abidjan, récitent quotidiennement le saint rosaire, « le rosaire pour la paix en Côte d’Ivoire » plus précisément. C’est la Vierge Marie, Mère de la Charité Chrétienne, qui a demandé de le faire à travers l’un de ses nombreux messages à la Côte d’Ivoire. Ces messages, Marie, Mère de charité chrétienne les transmet depuis 2005 à sa servante Chantal qui se charge d’en informer les Ivoiriens. Certains Ivoiriens rient de ces messages, d’autres au contraire, comme les paroissiens de Saint Pierre de Niangon Sud, les prennent très au sérieux.

Fin de semaine du 22 et 23 février 2015, paroisse Saint Pierre de Niangon sud, comme il en avait prévenu ses paroissiens le dimanche précédent, le curé est présent aux Cinq messes pour les entretenir sur un sujet vital pour leur pays : un message de Marie, Mère de la charité chrétienne.

Paroissiens de St Pierre de Niangon sud en pleine récitation du rosaire Crédit photo : Christ Koffi
Paroissiens de St Pierre de Niangon sud en pleine récitation du rosaire Crédit photo : Christ Koffi

Oui, Marie, Mère de la charité chrétienne a parlé à la Côte d’Ivoire par la servante Chantal. En réalité, ce n’était qu’un rappel, à cause certainement de l’urgence de la situation, car la Vierge Marie avait déjà parlé le 28 Mars 2014. Dans ce message, selon la servante Chantal, Marie, Mère de la charité chrétienne annonçait que la Côte d’Ivoire subirait encore des tribulations dans l’année à venir. Tout en y affirmant son soutien aux Ivoiriens, la Vierge Marie, selon la servante, incite vivement ceux-ci à un réveil spirituel. Elle insiste même sur le fait que les Ivoiriens ne doivent pas faire preuve de négligence comme par le passé. En effet, selon ce message en 2009 déjà, Marie, Mère de la charité chrétienne avait prévenu les Ivoiriens dans les moindres détails des événements douloureux qu’a vécus le CI en fin d’année 2010-début 2011.

Ce 20 février 2015, Marie, mère de la charité chrétienne a encore livré un message à la Côte d’Ivoire, par sa servante Chantal. Elle y invite les Ivoiriens à la charité, à la pénitence et à la prière. Elle y indique également le jour que la Côte d’Ivoire subira ces tribulations : ce sera un vendredi. Lequel ? Marie, mère de la charité chrétienne, ne précise pas. Selon la servante, elle invite seulement les Ivoiriens à la prière et à porter leur « croix » car ce sont des phénomènes extraordinaires et éprouvants qui se dérouleront en Côte d’Ivoire ce vendredi là.

Dans un troisième message délivré le dimanche 22 février pendant l’homélie, Marie, mère de la Charité chrétienne donnent d’autres précisions sur ces événements qui se dérouleront en Côte d’Ivoire : L’eau et l’électricité seront interrompues, dit-elle. Pis,

« le feu de l’enfer et les éclairs des archanges se rencontreront »,

précise-t-elle. Elle recommande aussi que ce jour là personne ne traîne dehors, chacun doit rester cloitrer chez lui et prier aux pieds de sa souche d’arbre.

Les chrétiens catholiques qui ont reçu ces messages ont décidé d’en parler autour d’eux comme la Vierge Marie le leur a demandé. Et comme par le passé, ces messages sont raillés quand les gens ne s’imaginent pas les scénarios les plus fous au sujet de ces événements qu’elle prédit.

Mais, ce 06 mars 2015, par la servante Chantal, Marie, Mère de charité chrétienne a donné un message pour clarifier les choses. Dans celui-ci, elle précise que ces messages ne sont pas destinés uniquement aux chrétiens catholiques, mais à tous ceux qui vivent selon la volonté de Dieu. Contredisant certains, elle précise ceci à propos de ces évènements, dans ce même message :

« Je ne parle pas de politique comme certains veulent le faire croire. NON ! Je viens vous faire entrevoir ce que la corruption, la haine envers les uns et les autres, la fausse croyance, l’idolâtrie, la sorcellerie entraînent comme conséquence ».

Dans ce message, Marie, Mère de la charité chrétienne invite aussi les catholiques à prier et les envoie dire à « ceux qui sont de conviction religieuse différente de se remettre sans tarder entre les mains de Dieu ».

Dans un dernier message donné le 13 mars 2015 , Marie, Mère de la charité chrétienne donne des signes des événements qu’elle a prédits :

« Ce vendredi-là, dit-elle par la servante Chantal, Dieu vous donnera des signes. Il vous fera comprendre que le moment est venu pour lui de frapper afin que vous ayez le temps de rentrer dans vos maisons. Le ciel s’obscurcira et le soleil changera de couleur ».

Dans ce message, elle invite les chrétiens catholiques à recueillir chez eux les personnes que ces événements auraient surpris dehors. De plus l’on restera cloitrer dans les maisons ou les lieux de prières, portes et fenêtres fermées. L’on ne doit par ailleurs pas regarder dehors de peur d’en subir les conséquences.

En somme, Marie, mère de la charité chrétienne, à travers ce dernier message réitère encore son souhait que les Ivoiriens manifestent de l’humilité et se convertissent résolument. Sinon, ceux qui ne l’auraient pas fait ne profiteront pas de sa victoire pour la Côte d’Ivoire sur les forces du mal.

Marie, mère de la charité chrétienne a parlé à la Côte d’Ivoire. Et, elle continuera certainement à le faire. On est libre de croire ou de ne pas croire. Les paroissiens de Saint Pierre de Niangon sud ont, eux, fait le choix de croire vaille que vaille, d’où la récitation quotidienne du Saint rosaire. Ces paroissiens ne font que la volonté de leur mère, Marie, Mère de la charité chrétiennes avec qui ils ont fait alliance en Novembre 2013. Celle-ci leur a même directement adressé des messages dans lesquels elle les assure de sa protection et de son amour sans fin.  Cette assurance elle l’adresse aussi à la Côte d’Ivoire et à toute l’Afrique.