« A quelque chose, malheur est bon », dit-on. Loin d’ébranler la foi des Ivoiriens, les années de crise sociopolitique qu’a connues la Côte d’Ivoire ont plutôt favorisé le rapprochement de certains Ivoiriens de Dieu. Elles ont surtout permis à ses plus fidèles parmi eux d’avoir une relation privilégiée avec lui. C’est ainsi qu’un chapelet a été révélé à deux de ses fidèles : c’est le chapelet du Crucifié. Ce chapelet n’a officiellement que seulement moins de deux ans d’existence mais, il fait déjà des merveilles en Côte d’Ivoire, selon les personnes qui l’expérimentent. Des rencontres de prière sont organisées à Abidjan pour le méditer. J’étais à deux de ces réunions qui se sont tenues sur un peu moins d’un mois.
Samedi 14 février 2015, jour de la Saint Valentin. Paroisse Saint Pierre de Niangon Sud (Yopougon/Abidjan). Il est 8 heures du matin. Des chrétiens catholiques ont choisi de vivre la fête des amoureux et de l’amour avec celui qu’ils appellent eux-mêmes leur « Valentin » : le Crucifié, Jésus-Christ. Pour ce faire, et durant la journée, chacun a son chapelet du Crucifié et le guide de prière. Avant le début de la méditation du chapelet du Crucifié, sur la majorité des visages d’hommes comme de femmes, ce n’est pas la sérénité. On y lit l’angoisse et l’anxiété. Une animatrice propose de faire des dizaines du chapelet traditionnel. Ce qui détend l’atmosphère. Mais les visages sont toujours crispés malgré ce que chacun sait ou a entendu du chapelet du Crucifié qu’il est justement venu méditer ce jour.
Effectivement, du 18 au 24 janvier dernier, avait déjà été organisée par l’Éveil Missionnaire Catholique de la paroisse Saint Pierre de Niangon sud une neuvaine de prière pendant laquelle le chapelet du Crucifié a été médité. Et, lors de cette méditation des personnes qui connaissaient ce chapelet et l’avait médité auparavant ont témoigné des merveilles de celui-ci dans leur vie. Il en est ainsi d’abord de Madame N’goran.
Selon elle, son époux avait une affaire en justice depuis huit ans. Cette affaire l’opposait à des associés qui, par des manigances, l’avaient mis hors de son entreprise.
« Chaque fois que l’audience était programmé, elle était reportée, témoigna la dame, j’en ai parlé à M. Memel (l’un des initiateurs du chapelet du Crucifié). Il m’a conseillé de méditer le chapelet. Nous l’avons donc médité ensemble pendant une semaine. Mais lui, au cinquième jour déjà, il nous a laissé continuer parce qu’il disait que la situation avait été décantée spirituellement. Après avoir médité le chapelet, l’audience a non seulement été programmée, mais elle a eu lieu, et mon mari a gagné le procès. (…) Ses associés se sont par la suite confondus en excuses devant lui. ».
Madame N’goran conclut son témoignage en dévoilant que son époux a été dédommagé conséquemment.
Dans un deuxième témoignage, Monsieur Daly révéla comment après la méditation du chapelet du crucifié, son épouse entre la vie et la mort était pourtant sortie d’un coma alors que ses médecins traitants désespéraient devant son état.
« Mon épouse était enceinte rapporta-t-il. Un soir, elle avait de la fièvre. A l’hôpital, le médecin lui diagnostiqua un diabète. Son tau de glycémie était à 4 (chez le sujet sain, la glycémie varie de 0,70 à 1,10 g. par litre de sang). Elle perdit le bébé. Elle fit par la suite trois arrêts cardiaques et tomba dans le coma. La situation de mon épouse me tourmentait. Me voyant me lamenter dans l’église, à Saint Michel d’Adjamé (Abidjan), la vendeuse des objets de piété s’approche de moi et me propose d’aller expérimenter ce nouveau chapelet (le chapelet du Crucifié) qu’elle venait de recevoir. Il paraîtrait qu’il serait très efficace, selon elle. J’ai pris le chapelet. Je l’ai médité toute une nuit devant la chambre de mon épouse pendant que les médecins s’affolaient devant son état car elle était en train de rendre l’âme dans son coma ».
Mais, selon le témoignage de M. Daly, au grand étonnement des médecins, son épouse ne mourut pas. Elle sortit du coma le lendemain. Son tau de glycémie était redevenu normal.
C’est certainement pour vivre cette même expérience avec le Christ que tous ces fidèles catholiques étaient présents à la méditation du chapelet du Crucifié ce 14 février 2015. Mais c’est quoi, ce chapelet dont on parle dans Abidjan ?
Le chapelet du Crucifié n’est qu’une prière qui est essentiellement basé sur la prière du notre père.
Ce chapelet a été révélé à Messieurs Valentin Memel Ly et Julien Koko et autorisé par le diocèse de Yopougon. Il est selon, le prédicateur laïc ivoirien, Valentin Memel Ly :
« une prière par laquelle nous demandons des grâces spirituelles et temporelles à Dieu avec l’aide de la Vierge Marie, non pas à cause de nos bonnes œuvres, mais à cause des mérites de Jésus-Christ, de Ses meurtrissures par lesquelles nous sommes guéris » (le chapelet du Crucifié deValentin Memel Ly).
Puis, le prédicateur laïc précise :
« Ici, guérir signifie : délivrer, libérer, sauver, prospérer, être béni, être enrichi … Notre foi doit se baser sur ce remède, ce médicament appelé « meurtrissures » ou « blessures » par lequel il (Jésus-Christ) nous a guéris. Nous devons mettre notre confiance en ce remède et le prendre toutes les fois que nous en éprouvons le besoin. » (Ibid.)
Et, effectivement, des personnes qui avaient médité pour la première fois le chapelet du Crucifié dans le mois de janvier sont venues, ce 14 février, témoigner des bienfaits de ce chapelet dans leur vie en moins d’un mois. Il faut dire que c’est après de vives exhortations et l’insistance du prédicateur laïc ivoirien Valentin Memel Ly, que ces personnes ont bien voulu partager leur expérience avec les fidèles.
Monsieur Lath est l’un de ces témoins. Malade de l’épaule droite depuis trois ans, son mal a disparu après la méditation du chapelet du Crucifié :
« A la première méditation du chapelet (celle de janvier), témoigne-t-il, on a demandé de poser la main sur la partie malade de notre corps. Moi, j’ai posé la main sur mon épaule droite. Pendant la méditation je n’ai plus senti de douleur à mon épaule. Mais après, à la maison, j’ai eu à nouveau très mal à l’épaule. Mais je me suis dit que ce n’était pas possible que j’aie encore mal parce que j’étais guéri. Et, jusqu’à ce jour, je ne ressens plus le mal. Mon épaule est guérie. »
Il fit même quelques mouvements du bras droit pour confirmer ce qu’il disait.
Madame Dia, quant à elle, est venue rapporter le changement que le chapelet du crucifié a, selon elle, réalisé dans la vie de sa nièce. Diplômé d’une licence d’Anglais depuis 2002, cette nièce qui vivait chez elle, selon toujours son témoignage ne faisait que passer des concours de la fonction publique, sans succès :
« A la première méditation, rapporte-t-elle, j’ai invité ma nièce à venir faire le chapelet avec nous à l’église. Alors que le chapelet prenait fin le samedi (le samedi 24 janvier), elle avait prévu nous rejoindre ce samedi là. Mais j’ai insisté, et elle a effectivement commencé la méditation avec nous le mardi (trois jours après le début de la méditation). Quelques jours après la fin de la méditation, sa petite sœur l’appelle pour l’informer qu’une entreprise de construction recherche une secrétaire. (…) Elle a eu à déposer son dossier, a pu faire un entretien et a finalement été retenue pour le poste. Son entreprise la loge actuellement à l’hôtel, le temps de lui trouver une maison ».
Madame Dia eut du mal à conclure son témoignage à cause des « Amen ! » et des applaudissements qu’il suscita automatiquement parmi les fidèles. Mais elle put tout de même terminer par ces paroles pleines de sens :
« En moins d’un mois, la vie de ma nièce a changé. Croyez en ce chapelet, exhorte-elle l’auditoire de fidèles, avant de confier, moi je le fait à partir de 2 heures du matin. »
Ainsi va du chapelet du Crucifié, pendant la méditation duquel ce 14 février, j’ai vu des gens vomir dans des cris de douleur effroyable, d’autres tomber en transe, d’autres encore s’écrouler littéralement dans leur chaise. Mais comme dans ce genre de rencontre de prières, les gens sont beaucoup portés par les émotions. Cependant, le mode de vie et les témoignages après avoir fait l’expérience de ce chapelet permettrons de savoir lesquelles de ces effusions étaient le fait de la comédie et celles qui étaient l’action d’une véritable délivrance.
Pendant la prière même, le prédicateur laïc ivoirien Valentin Memel Ly, qui en est l’animateur principal, mit en garde contre les émotions et les effusions intempestives qui n’ont pour autre objectif que de distraire les fidèles, et les détourner de la véritable raison de leur présence à cette prédication évangélique.
Après la prière, j’ai rencontré le prédicateur laïc Valentin Memel Ly en personne et ai échangé avec lui. Il fait partie de l’Éveil Missionnaire Catholique. C’est une association de fidèles laïcs pour l’éveil missionnaire et l’évangélisation. Sa motivation et celle de son mouvement est, me confie-t-il :
« Remettre debout, délivrer les hommes, briser les chaînes diaboliques dans la vie de toute personne ».
Et le Chapelet du Crucifié est tout indiqué pour cette mission car, selon lui, le chapelet du Crucifié est :
« (…) comparable au « fouet de cordes ». Et Ce Jésus qui a « purifié » le temple de Jérusalem en chassant avec le « fouet de cordes » tout ceux qui y faisaient le commerce, est le même qui veut encore aujourd’hui purifier le temple de notre corps avec le chapelet du Crucifié ; parce que nous sommes la maison de son Père. Chaque grain du chapelet est un coup de fouet redoutable donné à l’ennemi, c’est-à-dire : la maladie, l’infirmité, le démon et toutes leurs œuvres. » (Le chapelet du Crucifié).
C’est vraiment le cœur serré que le prédicateur laïc ivoirien me confie également ceci :
« Les forces du mal créent la peur pour pousser les gens à aller à des sources qui ne sont pas de Dieu, pour vendre leur âme au diable ».
Quand l’on sait l’existence d’enlèvements et crimes rituels d’enfants en Côte d’Ivoire et tout ce qui motive ces actes horribles, on ne peut que comprendre le sens de ces paroles de cet homme de Dieu et le bien fondé de sa mission.
En somme, et à en croire les témoignages de personnes qui ont expérimenté le chapelet du Crucifié, celui-ci apparaît vraiment comme une arme fatale à la maladie, au chômage, aux œuvres malsaines et à tout ce qui constitue un obstacle à l’épanouissement des personnes. Il est, selon le prédicateur laïc, Valentin Memel Ly, un moyen pour les personnes d’obtenir des grâces ; il permet de se prendre en charge, d’obtenir son indépendance, même vis-à-vis des hommes de Dieu.
Le chapelet du Crucifié serait de plus un avantage pour la Côte d’Ivoire car selon toujours le prédicateur ivoirien :
« La méditation communautaire de ce Chapelet a les moyens spirituels d’apporter la vraie réconciliation en Côte d’Ivoire ».
Ce 14 février 2015, il est un peu plus de 17 heures quand la méditation du chapelet du Crucifié prend fin. Les gens rentrent chez eux avec des visages rayonnants et sereins. Cette apparence contraste avec celle de départ. Et cette apparente confiance me pousse à croire que ces personnes ont la ferme conviction qu’elles ont trouvé en le chapelet du Crucifié une véritable source de grâces.
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