
Pour résumer le premier volet de cette suite de billets sur le chapelet du Crucifié, disons que cette prière n’est pas une prière magique. Notre exaucement est conditionné par notre pardon sans condition pour toute offense que quelque personne nous aurait fait et par la bonne motivation de notre prière. une bonne méditation du chapelet n’en demeure moins importante.
- La méditation du chapelet du Crucifié
La méditation de la prière du chapelet du crucifié se fait par étape, et suivant une suite de prières, sur son chapelet. Mais pour une méditation fructueuse du chapelet du Crucifié, et sous l’inspiration du Saint Esprit, le prédicateur ivoirien, Valentin Memel Ly, a mis sur pied un cheminement de trois (3) semaines avec cette prière.
- Le cheminement de trois semaines avec le chapelet du Crucifié
Pour plus d’efficacité dans la prière, en clair pour éviter de se faire voler ses grâces par les démons en faisant directement sa demande, un cheminement a été mis sur pied par le prédicateur Ivoirien Valentin Memel Ly. Il se fait sur trois semaines, avec pour chaque semaine une intention particulière.
- Ce cheminement s’explique simplement :
Considérons que nous avons une forêt que nous voulons exploiter. Notre premier réflexe sera de faire tomber les arbres et débroussailler. Ensuite, nous allons retourner la terre pour la débarrasser des racines, des souches, des résidus et tout ce qui peut nous empêcher de planter. Une fois que la terre est propice à recevoir la graine, nous allons semer. Eh bien, c’est pareil pour la prière, pour le cheminement qui est proposé, en tout cas, pour une méditation fructueuse du chapelet du Crucifié.
Dans un premier temps, comme avec les grands arbres que nous faisons tomber et les mauvaises herbes que nous arrachons, il s’agit de combattre, ou débarrasser notre vie des démons. Ce sont eux qui nous empêchent d’entrer dans nos grâces. Cette première étape se fait sur une semaine avec la même intention, une intention de combat formulée avec des passages tirés de la Bible :
« Arrache et renverse, extermine et démolis dans ma vie, les esprits des ténèbres, leurs moyens de destruction et leurs œuvres, par les meurtrissures de Jésus-Christ ».
Ses références bibliques sont Jérémie 1, v10 et Éphésien 6, v12. Le premier passage met en évidence l’autorité suprême, Dieu, à qui rien ne peut résister. Dans le second, Saint Paul révèle que l’on ne doit pas prier contre des personnes, mais plutôt contre les esprits mauvais :
« Car nos ennemis ne sont pas de chair et de sang : ce sont les Principautés, les Autorités, les maîtres de ce monde obscur, les forces spirituelles mauvaises du monde supérieur. »
Dans un deuxième temps, comme on procède avec la terre en la retournant pour la débarrasser de tout ce qui peut empêcher de planter convenablement, dans la prière, on fait un ratissage parce que des démons qui résistent à la première bataille sont cachés dans nos vies. Comme les militaires le font pour éviter toute surprise désagréable après une bataille, il faut aussi faire un ratissage dans sa vie, par la prière, pour éviter de se faire voler ses grâces par ces démons. Pour ce faire, l’on utilise une autre intention de prière, inspirée de passages également bibliques, sur une semaine aussi.
Maintenant, une fois que la terre est propice à recevoir la graine, nous pouvons semer. En clair, une fois débarrassés des démons qui empêchent notre exaucement, nous pouvons semer spirituellement dans nos vie par la parole (semence dans le monde spirituel Luc 8, v11) ou faire notre demande en formulant notre intention de prière selon des situations de la Bible qui s’apparentent à celles que nous vivons et qui ont forcement été solutionnées par le Seigneur.
- Notez bien :
1 – La première semaine du cheminement est une semaine de combat. Il faut se mettre dans les conditions pour engager la bataille non seulement, mais pour en sortir aussi victorieux. Il faut donc faire l’effort (pour les personnes n’ayant pas de soucis de santé ou les femmes n’étant pas enceinte) de jeûner pendant cette semaine (de 6 heure du matin à 6 heure du soir ; l’eau est autorisée ; la nourriture, seulement le soir). Car le jeûne fragilise les démons et les fait fuir de nos vies pendant que nous prions.
Cela s’explique simplement : Imaginons qu’une personne est enfermée, affamée et frappée de surcroit. Quelle serait sa réaction ? Échapper à ce traitement de choc par la plus petite ouverture, n’est-ce pas ? Eh bien, c’est pareil pour la méditation du chapelet du Crucifié pendant cette semaine. Chaque « Notre père » est un violent coup porté au démon, coup très redoutable lorsqu’on jeûne. Cette bastonnade a été symboliquement réalisée par Jésus lui-même dans les évangiles, dans le temple particulièrement, lorsqu’il s’était fait un fouet avec des cordes et s’était mis à chasser, avec tout ce qu’ils vendaient, tous ceux qui faisaient du commerce dans le temple (Jean 2, v13 à 16). Ces derniers représentaient alors les mauvais esprits qui minent nos vies et profitent de nous pour »faire leur business » ou assouvir leurs mauvais desseins.
2 – Le chapelet est très lourd. En le méditant, on ressent des lourdeurs, on a même la diarrhée, des maux de tête, des écoulements de morve, d’abondante transpirations, de fortes chaleurs, des picotements dans le corps, etc.
Mais on doit simplement garder son calme. C’est que notre prière a atteint son mal à sa source. C’est tout simplement les esprits des ténèbres contre lesquels nous avons engagé la bataille qui se manifestent par tous les maux que l’on peut ressentir en méditant le chapelet du Crucifié et sortent de nos vie pour tout ce que notre corps rejette.
Il en est ainsi parce que notre âme est complètement nettoyée par la prière. Et diarrhée, vomissement et transpiration, écoulement de morves, de larmes sont la manifestation physique de toutes ces saletés dont notre âme se débarrasse pour notre délivrance totale. Et le démon, étant égal à lui-même, sort de nos vies avec la manière, c’est-à-dire avec violence, simplement pour nous effrayé et nous inciter à interrompre notre délivrance pour qu’il demeure dans nos vies dans le but de continuer à profiter de nous.
Il faut encore une fois, garder son calme car on ne meurt pas du chapelet. Au terme des 21 jours de méditation, soit une heure vingt minutes de prière quotidienne, on en sort comme transfiguré, à l’image de Jésus sur le mont Thabor (Marc 9, versets 2-3). On ne peut passer inaperçu.
3 – Lors de la méditation du chapelet du Crucifié, Il faut aussi éviter de se mettre en colère ou céder à la panique ou répondre aux provocations. Il faut faire preuve d’humilité, piétiner sa propre fierté, son orgueil. L’on pourrait même se retrouver esseulé. Mais c’est tout à fait normal car le diable, sachant bien que notre prière va le chasser définitivement de notre vie, joue son va-tout pour nous effrayer, nous décourager ou nous détourner de notre objectif.
En arrêtant la méditation du chapelet ou en cédant aux provocations, en se laissant effrayer, et en succombant au péché, le diable se réjouit parce qu’il a interrompu notre cheminement, et partant notre délivrance. Il va donc non seulement rester dans notre vie pour profiter de nous et nous faire vivre des misères, mais la reprise du chapelet s’avère également très difficile. Il faut donc encore une fois, malgré tout ce qu’on peut subir, garder son calme et vivre sa passion. En clair, il faut n’avoir à l’esprit que le but poursuivi, c’est à dire notre libération totale, à l’image de Jésus vendu comme un esclave, abandonné de ses disciples, subissant injures, raillerie, jets de crachats, coups, blessures, accusations gratuite, souffrant dans sa chair, dépouillé de tous ses vêtements, cloué sur la croix, tué dans sa fierté et sa dignité de Fils de Dieu, mais ayant foi en sa résurrection, qui évidemment a eu lieu selon la Bible.
4 – Faire une demande de messe d’action de grâce après chaque septaine pour dire merci à Dieu de notre délivrance.
5 – Une merveille aussi avec le chapelet du Crucifié, c’est que quand on le fait en groupe ou en famille pour un membre du groupe ou pour toute la famille ou tout le groupe, la prière monte rapidement. C’est 100 « Notre Père » multipliés par le nombre de membres. Mais surtout, nous symbolisons ainsi une unité qui renvoie à la vision au nom de laquelle nous sommes réunis : Dieu sauve ou Jésus-Christ.
A partir de ce moment, ne formant plus qu’un, c’est à dire Jésus, c’est spirituellement lui-même qui fait monter notre prière vers son Père. Et l’on ne peut en recevoir en retour que grâces sur grâces ou notre délivrance, à l’image d’un Lazare ramené symboliquement de la mort à la vie (Jean 11, 44)
« Et voilà que sort celui ( Lazare) qui était mort.. »
après la prière fervente et confiante de Jésus à son Père :
« On soulève donc la pierre. Jésus lève les yeux au ciel et dit : “Père, je te rends grâces car tu m’as écouté’’ ». (Jean 11 v42).
Que serait la prière du chapelet du Crucifié sans les signes de la miséricorde, de la compassion de Dieu. Des personnes qui méditent le chapelet du Crucifié en ont bénéficié. Voyons à présent leurs témoignages.
A suivre au prochain article.
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