Le processus électoral en Côte d’Ivoire en cette année 2020, digne d’une véritable voyoucratie de la part des dirigeants actuels du pays et de leurs soutiens inavoués, est un échec. Et pourtant, tout ce monde, aveuglé par ses intérêts particuliers, s’illusionne frénétiquement pouvoir en profiter.
Le régime voyou à la tête de L’État de Côte d’Ivoire
Un régime voyou est cette administration, si on peut l’appeler ainsi parce qu’en réalité elle a tout d’une association de malfaisants, qui s’installe à la tête d’un État en dehors de tout cadre légal, notamment à travers la violence et les irrégularités tout en bénéficiant du soutien de complices inavoués qui espèrent ainsi consolider ce pouvoir illicite. C’est en clair une bande d’usurpateurs et d’imposteurs à col blancs et aux mains tâchées de sang.
Le pouvoir qui dirige pour le moment la Côte d’Ivoire, avec les bénédictions de soutiens occultes ressemble clairement à un tel régime. Tout dans ses actes depuis plusieurs mois en est l’illustration : minage du processus électorale par de flagrantes violations des lois, manipulation de la justice contre les opposants et les membres de leur famille pour le compte du régime, refus de se conformer aux décisions de la cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, érection d’obstacles aux manifestations pacifiques de l’opposition contre les illégalités par tous les moyens y compris la répression et l’usage de milices armées de machettes escortées par la police nationale, manipulation des communautés religieuses et des groupes ethniques pour faire croire qu’elle est du fait de l’opposition, intelligence entre le conseil constitutionnel et le chef de l’État sortant pour valider la candidature illégale de ce dernier à un 3ème mandat tout autant illicite et manœuvrer pour sa réélection frauduleuse au premier tour, refus catégorique d’entamer des discussions avec l’opposition, puis rétractation soudaine après avoir supposément obtenu gain de cause, notamment sa désignation par des institutions lâches et corrompues comme vainqueur d’une élection illusoire, pression sur les opposants significatifs par des blocus d’hommes en armes autour de leur domicile, inculpation d’autres opposants, et chantages contre ses opposants pour la reconnaissance de sa réélection.
La liste des méfaits des dirigeants actuels de la Côte d’Ivoire n’est pas complète et inédite. Ils remontent même aux élections municipales, législatives et régionales des années auparavant avec des cas de violences et de fraudes pour le compte du régime, sans compter les débauchages, par le chantage et la corruption, des élus de l’opposition toujours par elle.
Ce déferlement sans vergogne d’illégalités dans leur propre pays et d’injustices contre des compatriotes, a priori, perdure parce qu’il profite pourtant à certains.
Les bénéficiaires d’un régime voyou ivoirien sur le plan national
Le bénéficiaires du régime voyou en Côte d’Ivoire sont les incompétents, les médiocres, les corrompus et les criminels parce qu’il faut en effet récompenser, les acteurs de la forfaitures. Cette situation n’est pourtant pas nouvelles en Côte d’Ivoire. Au terme de la crise post-électorale de 2010-2011 en effet, aucun présumé coupable de crimes du camp de M. Ouattara n’a été inquiété par la justice ivoirienne, quand ceux qui ont affiché leur soutien à son adversaire, Laurent Gbagbo, ont tous été condamnés, notamment le général Dogbo Blé et le capitaine Séka Séka.
Les partisans de M. Ouattara ont au contraire bénéficié de promotions, soit dans l’armée où ils ont extraordinairement augmenté en grades, soit dans l’administration du territoire où ils ont été fait préfet au détriment des personnes qui en ont suivi les formations ou qui en ont les compétences et les qualités.
La Côte d’Ivoire n’a donc pas volé la crise électorale qu’elle traverse en ce moment, elle le doit à une décennie de règne de la malhonnêteté. Et la gouvernance d’un régime voyou ne fait que pérenniser l’instabilité, avec son corolaire d’injustices, de corruptions, de clanisme, de gabegie, d’oppressions, de manipulations des communautés nationales et d’instrumentalisation de la justice contre les adversaires politiques et les partisans de ces derniers.
L’indifférence aujourd’hui de la communauté internationale (ONU, France, UE, OIF, CEDEAO, UA, OIF, etc) aux graves écarts de gouvernances d’un tel régime qu’il a pourtant contribué à installer à la tête de l’État de Côte d’Ivoire en 2010, au prix même de combats armés, sous prétexte que le régime Gbagbo avait usurpé le pouvoir, emmène à se demander si ce dernier avait vraiment perdu l’élection présidentiel cette année là. Dans tous les cas, il n’y a pas que sur le territoire ivoirien qu’un régime voyou profite à certains.
Les bénéficiaires d’un régime voyou ivoirien sur le plan international
Le régime voyou est du pain béni pour les infantiliseurs de l’Africain, de l’Ivoirien en particulier. Et pour cause, on voit mal comment de tels individus se passeraient de la compagnie d’un gouvernement qui est justement la parodie de ce qui se fait dans les nations démocratiques occidentales et tire sans cesse l’Africain vers le bas et le maintient dans la pauvreté et l’asservissement. C’est en effet l’occasion pour eux de moquer l’Africain.
C’est surtout une opportunité pour eux d’obtenir à vil prix des marchés dans ces pays et de surfacturer des projets fantaisistes dont il sont chargés de l’exécution, le régime voyou n’ayant pas d’une part la légitimité et la dignité pour discuter d’égal à égal et voulant redorer son blason devant la populations suspicieuses par des ouvrages fanfaronneux d’autre part.
Par ailleurs les besoins en liquidité du tel régime pour étouffer de dangereuses braises, notamment l’irrégularité des salaires des fonctionnaires, et des primes aux organes de répression, font de la manne financière produites par le bradage des marchés une aubaine pour lui.
L’illégitimité du régime permet également aux bourreaux extérieurs par de généreuses dettes d’enchaîner pour longtemps encore dans les chaînes de la dépendance l’État dirigé par lui, en particulier la Côte d’Ivoire dont le goût démesuré des autorités actuelles pour les dettes n’est un secret pour personne.
L’épineuse question du franc CFA bis ou d’un ECO (encore arrimé à l’Euro) parasité par L’UEMOA, dont la Côte d’Ivoire est le leader fait de la France et de l’Union Européenne (UE), qu’ils le veuillent ou pas, des bénéficiaires d’un régime voyou à la tête de l’État de Côte d’Ivoire. Avec un tel régime, c’est sûr que l’ancienne métropole et l’UE continueront de jouer un rôle dans ce relais du néocolonialisme dans la sous-région ouest-Africaine. C’est donc l’espoir de la création d’une monnaie libre de toute influence étrangère, afin de garantir une indépendance monétaire de cette région et faciliter son développement qui est encore compromis par la présence d’un régime voyou à la tête de l’État de Côte d’Ivoire.
La France peut bien le contester, mais elle semble la principale bénéficiaire d’un régime illégal à la tête de l’État de Côte d’Ivoire, en raison notamment de son association avec celui-ci pour des projets fantaisistes et extrêmement couteux, dont le fameux métro d’Abidjan, qui n’ont rien à avoir avec les réalités locales, mais contribuent plutôt non seulement à accroitre les disparités régionales et sociales, mais aussi à reléguer aux calendes grecques les priorités pour un pays en voie de développement. Celles-ci sont en l’occurrence la formation, l’éducation et la santé. Les cohortes de jeunes miliciens découpant à la machette leur compatriotes, opposants pacifiques au régime, est la preuve des deux premiers besoins ; tout comme le fait que les autorités ivoiriennes, notamment le défunt premier ministres Gon Coulibaly, se soignent à l’étranger traduit l’urgence d’un meilleur service sanitaire en Côte d’Ivoire. Mais le développement de la formation professionnelle, de l’éducation et de la santé est hypothétique à cause d’une gouvernance fantaisiste, dont la République française semble être la complice.
Finalement un régime voyou à la tête de l’État de Côte d’Ivoire ne profite au fond a priori à personne. D’abord à ses partenaires, France et Union Européenne, soupçonnés de plomber son développement ; ensuite à la sous-région ouest-africaine (dont l’organisation est indifférente à l’illégalité qui s’opère en Côte d’Ivoire), en proie aux attaques terroristes, le régime voyou ayant plus pour priorité de réprimer et terroriser ses opposants, que de s’engager à la sécurité sous-régionale ; puis les acteurs même d’un tel régime qui ne font qu’hypothéquer leur avenir en persistant à déstabiliser leur propre pays et à se faire le cheval de Troie de son sous-développement et son maintien dans l’asservissement.
Il va sans dire qu’un régime voyou à sa tête ne fait enfin pas du tout l’affaire de l’État de Côte d’Ivoire qui a besoin de l’ensemble de ses filles et fils, quel que soit leur statut, anciens gouvernants et anciens opposants, pour amorcer sereinement son développement dans la confiance, la concorde, la justice et la paix.
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