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"Côte d’Ivoire, bonne année libération"

L’année 2022 démarre avec les vœux de nouvel an. Pour la Côte d’Ivoire, nous ne pouvons désirer que de la libération pour que 2022 soit au moins, moins pesante que 2021. Dans le même temps, nous espérons aussi de la délivrance de la part de la Côte d’Ivoire.

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Le principe du : « Bonne année » en Côte d’Ivoire

Le principe du : « Bonne année » se trouve dans l’expression : « Bonne année l’argent ». Elle était plus utilisée, à travers les rue par le passé, par les enfants à l’endroit des adultes. Ce vœu qui est en même temps une demande à son destinataire, rappelle lui-même le phénomène que l’Église catholique appelle : « La règle d’or », formulée selon le texte de Matthieu, chapitre 7, verset 12. : « Faites donc pour les autres tout ce que vous voulez qu’on fasse pour vous ».

En Côte d’Ivoire « la règle d’or » est vécue remarquablement. L’enfant souhaite : « Tonton ou tantie, bonne année l’argent. ». Plus clairement, il veut pour lui ou elle une année pleine d’argent. Le destinataire, l’adulte, confiant en la divine providence ou pour signifier symboliquement qu’il reçoit de bon cœur le vœu, retourne généreusement et concrètement la bénédiction à son jeune interlocuteur en lui donnant réellement des jetons. Par ailleurs si l’adulte n’a pas de quoi donner à l’enfant, il répond : « Bonne fête ». La vie ne s’arrête pas pour autant. 

En souhaitant à la Côte d’Ivoire : « Bonne année libération » je voudrais donc que le pays la retourne réellement à ses ressortissants en s’affranchissant d’abord elle-même de plusieurs facteurs d’asservissement et en les en libérant ensuite.

Côte d’Ivoire, bonne année libération du dieu argent.

Tu ne sembles ne croire qu’en l’argent. Tu as donc une obsession du chiffre d’affaire, même là où les fonds devraient plutôt être injectés pour inculquer le savoir et produire du savoir, c’est-à-dire à l’école, et dans l’enseignement en général. Tu fais les poches aux enfants et aux jeunes gens

Normalement c’est toi qui devrait te démener pour leur accorder des bourses d’étude. Tu devrais être diligente à mettre à leur disposition tes fonds en subventionnant réellement éducation, formation et enseignement pour que leur cursus scolaire, universitaire et de formation soient des succès. Ces réussites produiraient beaucoup de fruits pour leur pays, c’est-à-dire pour toi-même. Et pourtant, on a l’impression que tu es étrangère à tes dirigeants ou que tes intérêts ne sont pas ceux de tes gouvernants…

Il est donc aisé de comprendre que tu sois indifférente que les jeunes sortent de l’école et se font brouteurs ou arnaqueur sur internet. Tu n’es en outre pas moins dégoûtée qu’il deviennent dealer ou tenants de fumoirs. Ces deux catégorie d’individus, eux au moins, ont de quoi dépenser ; n’est-ce pas ? Ils peuvent donner l’impression que la vie économique du pays est très dynamique. C’est sans doute grâce à eux que le taux du chômage sur ton territoire est demeuré à 2 %, comme prétendent sans état d’âme tes autorités.

Brouteurs et dealers ont au moins encore de quoi payer avant d’être soignés dans les hôpitaux publics ou pour des services normalement pris en charge par l’État au profit de ses administrés. Mais ces jeunes gens ne sont en rien différents de leurs aînés. Ces derniers n’ont aucune conviction politique. Ils sont seulement convaincus par l’argent, ces dignes nouveau fils d’A fric qui sèchent leurs habits là où brille le soleil argent.

Finalement ils ne sont en rien différents de toi. Ou est-ce toi qui ne te distingue pas d’eux ? Dans tous les cas, l’argent est tellement idolâtré sur ton territoire que ta souveraineté est compromise. L’on n’éprouve aucune honte à confier ta défense contre le terrorisme à une armée étrangère. L’on n’est pas non plus gênée de confier la formation de tes jeunes à des missionnaires et autres coopérants. Et pourtant tes quartiers et tes rues, tes lycées et collèges, tes universités et grandes écoles grouillent d’une incroyable ressource humaine. Mais tes dirigeants et tes fréquentations actuelles traduisent ta félonie vis-à-vis de ton peuple.

Vraiment Côte d’Ivoire, bonne année libération du dieu argent. Tu n’es pas bête, encore moins aveugle ; tu combats donc le dieu argent par… le libéralisme à visage humain.

Et pourtant, Côte d’Ivoire, bonne année libération du libéralisme économique à visage humain

Le proverbe baoulé le dit : « Le singe vert déclare qu’il fait un joli visage pour son fils. » (« Pépé wan o sié i wa i nyunu yé »).  Le singe fera son possible, son petit aura un profil simiesque, comme lui son père. Tu devrais avoir conscience de tes limites plutôt que de faire le malin. Ce qui t’aiderais à mieux discerner les limites de ta politique de développement pour espérer y apporter le solutions adéquates. 

Et pourtant tu as le génie d’ajouter au libéralisme économique : « Un visage humain ». C’est justement parce que non seulement le libéralisme a essentiellement une figure bestiale, mais que le visage inhumain est la véritable nature de la déclinaison de ton libéralisme. Ce ne sont pas ces faits qui diront le contraire :  remblayage de la lagune avec le risque de détruire tout un écosystème et de mettre des vies en danger ; destructions de quartiers entiers sans relogements des individus ; expropriation sans vergogne de personnes. Tout cela pour la construction de logement high standing. Donc dépossession des populations de leur propre pays ; Création de compagnie de transport à partir de fonds occultes, pour ne pas dire de deniers publics détournés, pour concurrencer illégalement les professionnels privés du domaine ; Création de société à l’instant même ou bien le lendemain du lancement d’un appel d’offre, quand le chef suprême renonce en toute ‘‘honnêteté’’ au marché gré à gré. Dépouillement, travestissement, et abandon de la télévision du service public au profit de chaînes de télé privées qui ne sont elles-mêmes qu’une imitation servile des télévisions des anciennes puissances coloniales.

Flagrante cécité et surdité de tes autorités devant le brouillant et patent orpaillage clandestin dans des forêts classées ou sur des sites de production agricole, avec le risque de détruire écosystèmes dans ces zones ; sans compter leur laxisme face à la forte propagation de la consommation de drogues, de la prostitution, des meurtres, et des conflits intercommunautaires qui en découlent dans ces régions.

Vraiment Côte d’Ivoire, bonne année libération du libéralisme à visage humain. Tu n’es pas irresponsable, encore moins stupide ; tu combats donc les faiblesses de ton libéralisme par… la violation de la loi.

Côte d’Ivoire, bonne année libération de la violation de la loi

L’une des grandes manifestations de la violation de la loi sur ton territoire est la fraude. Celle-ci a pour conséquence logique le désordre. Mais si ta tête, notamment le chef de ton Etat, est lui-même le résultat de la violation de la loi ou le produit de la fraude pouvons-nous encore être surpris de l’anarchie qui te caractérise ? Celle-ci se manifeste par le trucage d’élections ; l’instrumentalisation sans vergogne de ta justice par tes gouvernants pour emprisonner et terroriser les opposants politiques ; la création d’institutions illégales, notamment les ministres-gouverneurs pour contenter ses amis et se garantir un certain électorat ; népotisme ; clanisme ; privatisation sournoise des services publics et leur accaparement par des individus ;  les détournements de deniers publics avec les félicitations de la hiérarchie ; violation du code de la route sur tes routes et autoroutes. Et la cerise sur le gâteau, c’est la révolte de certains de tes élèves pour obtenir des congés anticipés.

Vraiment Côte d’Ivoire, bonne année libération de la violation de la loi.

Mais si Malgré l’entrée des enfants, ton avenir, dans cette danse indigne, tu ne te libères pas de la violation de la loi, alors tu n’es plus un État. Tu es juste une maffia en attendant que des dirigeants plus dignes viennent à ta tête ou bien en espérant qu’entre-temps murisse une conscience nationale qui te débarrassera de la racaille actuelle.

Dans tous les cas, Côte d’Ivoire, bonne année libération.

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Auteur·e

revedehaut

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