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Côte d’Ivoire : les noms baoulés, toute une science en péril

Les Baoulés sont un peuple du groupe ethnique Akan, en Côte d’Ivoire. Ils sont remarquables par un riche et beau patrimoine culturel au centre duquel se trouve leurs noms et prénoms. Ces derniers sont particuliers par leur mode d’attribution. Ils sont aussi prestigieux par la science qui fonde cet état civil. Celui-ci est malheureusement en danger. Ce qui n’est pas sans conséquences.

Petits garçons baoulés. CC by Carsten ten Brink, Flickr.com

À retenir

En faisant correspondre certains de ses noms aux jours de la semaine, le Baoulé les rend présents et éternels. Les noms correspondant aux circonstances de la naissance, les noms religieux, les noms en référence aux éléments naturels, les noms de caresse et les noms modernes ou forgés rendent encore plus ces appellations factuelles, simples, affectueuses et ingénieuses. Elles sont de dignes éléments d’identification des individus qui le portent.

Les noms selon l’ordre de naissance dans la fratrie ont la priorité sur les autres conditions de nomination, en dehors des jumeaux. Cette singularité dévoile que ces enfants ont un statut particulier. On leur reconnaitrait même de ce fait certains pouvoirs mystiques. Cet état n’exclut pas les autres rejetons, l’individu ne se distinguant que par ses actes et non à travers son nom (nous y reviendrons).

La similitude des noms, quel que soit le sexe, des enfants nommés selon leur ordre de naissance dans la fratrie en rajoute à leur spiritualité. Le fait de baptiser fille et garçon selon l’ordre de naissance des mêmes noms traduit l’absence de discriminations, sinon il révèle la parité de la parole, chez le Baoulé. La figure incontournable de la reine-mère en pays baoulé (« choisie parmi les sœurs du roi par le conseil des notables, c’est elle qui désigne le nouveau roi entre ses descendants, partage la puissance avec le roi»), et des femmes en général, à travers le système matrilinéaire, le confirme bien. Le puissant ancrage social des noms baoulés dévoile leur particularité, un immense savoir.

L’état civil baoulé, toute une science

La particularité des noms baoulé vient par-dessus tout du fait que les prénoms (selon la dénomination en français) des hommes sont également des patronymes.

En clair, le prénom d’Untel sera le patronyme de sa descendance. Le nom, signalons-le, se place avant le prénom, comme sur tout document officiel sérieux. Cette particularité répond surtout de la logique que ce sont les parents qui ont donné la vie aux enfants. Sur ce point, ceux-ci ne sont jamais cités avant leurs géniteurs ; ils ne seront non plus jamais supérieurs à ces derniers. Par exemple : les enfants de KOFFI N’guessan s’appelleront N’GUESSAN + prénom.

C’est une ingénieuse stratégie d’état civil. Elle conserve en effet les histoires des familles sans les confondre, encore moins sans les renier. Elle préserve les noms. Elle parle de l’individu et de ses parents, c’est un puissant moyen d’identification. Le nom KOFFI N’guessan révèle par exemple que l’individu qui le porte est un 3ème garçon d’affilé dans une fratrie ou une 3ème fille successive. Il dévoile aussi que son père, qui a pour prénom Koffi, est né un samedi. En remontant ainsi dans la lignée, des informations précises sur les ascendants apparaissent.

La stratégie d’état civil chez le Baoulé favorise la projection dans le futur. Elle n’ignore pas non plus les sources car le retour régulier des noms chez les Baoulés appelle à plus de précisions pour la localisation de l’individu dans sa généalogie. Ses particularités le distingueront.

Ainsi, pour savoir par exemple duquel des N’guessan il s’agit, le baoulé répond : « Koffi N’san », c’est-à-dire à dire, le 3ème garçon (si c’est un mâle) de Koffi, son père, et non le 3ème garçon de l’aïeul Koffi. Ou encore il s’agit de N’guessan qui a pour père Koffi (et non qui a pour aïeul Koffi), qui lui-même a par exemple pour père Kouamé. Donc il s’agit de Koffi N’guessan qui est le fils de Kouamé Koffi qui, lui-même, a pour père Djê Kouamé.

Il arrive que l’enfant soit l’homonyme de son père, si la condition de leur naissance est identique. Dans ce cas son patronyme et son prénom sont identiques. Par exemple : KOFFI Koffi. La version simplifiée est KOFFI Kan, soit littéralement petit KOFFI, ou plus couramment KOFFI Junior. Ses enfants s’appelleront alors : KOFFI (prénom du père) + prénoms, selon la formule d’appellation chez les Baoulés.

Régénération des communautés

La technique d’état civil établie avec habilité chez le Baoulé ne fait non plus aucune discrimination entre les ascendants et les descendants. Elle met simplement chacun à sa place tout en dévoilant un sentiment de fierté des enfants pour leur père, leur protecteur. Loin d’attribuer uniquement un nom, l’état civil des Baoulés est fait dans l’intention de renouvellement des générations et de régénération de la communauté. Elle est surtout réalisée dans l’esprit de transmission de valeurs. Ce n’est pas le nom qui fait parler des individus, mais leurs actes. Dans l’environnement social réservé des Baoulés, l’on se distingue par ses vertus communiquées à travers ses noms et non par des noms vides de valeurs. En clair, c’est par tes valeurs et tes actes que l’on saura que tu es de ce prestigieux ancêtre, et non à travers ton nom. Le Baoulé le dit très bien à travers un proverbe :

« Boli wou man boua. » « Le cabri ne met pas au monde un mouton ».

De ce fait, l’état civil baoulé met l’enfant mâle en face de ses responsabilités puisque ce dernier est appelé à fonder une famille afin de transmettre son nom et ses valeurs à sa descendance. L’état civil chez les Baoulés est donc un puissant facteur d’intégration tant psychologique que sociale au sein du peuple baoulé. Il confère toute sa dignité à l’homme. Il est aussi une parade à l’imposture, il n’y a pas de célèbres patronymes chez les Baoulés, mais des hommes légendaires ; des Christophe Rocancourt (fameux escrocs français qui a usurpé de célèbres patronymes pour arriver à ses fins) n’aurait jamais existé en pays baoulé.

Pour revenir aux valeurs que livre l’homme, il s’agit de celles qu’il a reçu de son ascendant, symboliquement par son patronyme, et celles qu’il communiquera à ses enfants, symboliquement aussi par son nom (son prénom) qui devient leur patronyme. L’enfant, au travers de son nom, est donc une part de son père et une part de lui-même. Il est pourtant, selon la spiritualité des Baoulés, par-dessus tout la totalité de sa mère.

Le rôle de la femme dans la nomination chez les Baoulés

La femme, contrairement à l’homme, ne transmet pas son nom chez les Baoulés. Ce n’est pourtant pas un drame parce que la gente féminine fait justement plus que cela. Elle est le fondement de l’état civil chez le peuple baoulé. C’est la femme qui en réalité détermine le patronyme des différentes familles de ses enfants de sexe masculin, et par conséquent chez le peuple baoulé.

D’abord l’enfant est en effet fondamentalement nommé selon le jour de la naissance, l’ordre de naissance dans la fratrie, les circonstances, etc. Ensuite, les prénoms des hommes sont des patronymes chez le Baoulé. Enfin le fait que c’est la femme qui naturellement met au monde, c’est donc de ses dispositions que dépend l’appellation des enfants.

C’est sur la femme que repose par conséquent le baptême des enfants et les noms chez les Baoulés. C’est le cas des peuples du grand groupe Akan. Il en est de même chez les Gouro et les Tagbanans. Ils ont le matriarcat en commun avec les Baoulés. La science de l’appellation chez les Baoulés est pourtant menacée.

Péril sur les noms baoulés

Les complexes et la quête d’une modernité sans vergogne tendent à tuer les noms originels des Baoulés et leur état civil premier.

C’est le cas d’abord des noms baoulés modernes forgés. Puisque ceux-ci répondent de la quête d’originalité ou sont l’expression d’un témoignage, leur utilité serait réelle et sublime s’ils s’ajoutaient aux deux noms originels ou occupaient la place des prénoms occidentaux et chrétiens ou encore s’ils s’ajoutaient à ces derniers. Le fait que ce ne sont pas de vaines paroles, mais des formulations, en rajoute à leur fonction et la transcendance de l’état civil.

Par exemple : Koffi N’guessan Elahossou. Cet état civil à lui seul veut dire : « Toi, le 3ème garçon de Koffi, tu as toute notre confiance (ou nous comptons sur toi)? ».

L’inversion de l’état civil (prénom + nom), notamment sur la nouvelle carte nationale d’identité ivoirienne (CNI) ainsi que pour les individus qui ont atteint un certain statut social, et les orthographes fantaisistes des noms sont aussi parlants sur les complexes qui dévalorisent les noms baoulés et les appellations des Ivoiriens en général. Elles dénaturent même les individus qui se sentent plus dans la peau d’un Occidental que d’un Africain.

Un système d’état civil matriarcal

La règle qui voudrait que le patronyme soit sur le système patriarcal est encore plus dévastatrice pour la science de l’état civil des Baoulés. Une certaine uniformisation des noms définirait le même patronyme pour toutes les générations suivantes. Plus précisément, le prénom chez le baoulé, prénom qui a valeur de patronyme, n’est plus un patronyme. Il devient un vulgaire prénom. La culture, l’âme d’un peuple, est ainsi aspirée, effacé par une modernité qui en réalité révèle ainsi toute son ignorance et sa nuisance.  

L’appellation chez les Baoulés, foncièrement matriarcal, ou fondé sur le « droit maternel » ou l’ordre « social maternel », résolvait pourtant à l’origine des questions auxquelles font face les peuples aujourd’hui : les complexes, l’exclusion de la femme, sa chosification, la perte de la mémoire historique, l’inculturation, l’acculturation, la déconsidération de la personne humaine, etc.

En somme, le système d’état civil chez les Baoulés, fondamentalement féministe, est toute une science. Il maintient les sources, favorise les affluences et la régénération, tout en valorisant la personne humaine et la culture. Il est naturellement avantageux. Il conviendrait donc de le conserver, voire de l’étendre à l’ensemble de la société ivoirienne, pour le rayonnement de celle-ci.

Les noms selon le jour de naissance (Homme / Femme)

  • – Lundi: (Kouassi / Akissi).– Mardi: (Kouadio / Adjoua).
  • – Mercredi: (Konan / Amenan).
  • – Jeudi: (Kouakou / Ahou).
  • – Vendredi: (Yao / Aya).
  • – Samedi: (Koffi / Affoué).
  • – Dimanche: (Kouamé / Amoin).

Les noms selon la position dans la fratrie quel que soit le sexe

  • – Le 3ème  enfant d’une succession d’enfants de même sexe : N’guessan (N’san).
  • – Le 4ème enfant d’une succession d’enfants de même sexe : N’dri.
  • – Le 9ème enfant d’une mère : N’goran (N’glwan).
  • – Le 10ème  enfant d’une mère : Brou (Blou).
  • – Le 11ème  enfant d’une mère : Loukou.
  • – Le 12ème enfant d’une mère : Toungbin/Abonouan.

Les noms selon les circonstances de naissance quel que soit le sexe

  • – Enfant né dans un dépotoir : Ounfoin. Ouffouet (Houphouët)
  • – Enfant né pendant que la mère était hors de la maison : Atoumgbré 
  • –  Enfant né la tête tournée vers le sol : Ahoutou
  • – Enfants jumeaux : N’da
  • –  Enfant né à la suite des jumeaux : Amani 
  • –  Enfant inspirant la quiétude / né dans la paix : Allaly
  • – Désespoir. Pour conjurer le mauvais sort : N’gonia
  • –  Enfant prématuré : Atiman
  • – Rouquin : Djaha
  • – Albinos : Gbamlé, Fri
  • – Kindoh

Les noms en référence aux éléments naturels quel que soit le sexe

  • – Akpoué : roche.
  • – Allah : iroko (chloroflora excelsa)
  • – Assiè : terre
  • – Béra : touraco
  • – Bla : fontaine
  • – Django : figuier
  • – Djué : poisson
  • – Faitai : lac
  • – Frondo : baobab
  • – N’go : huile de palme (personnes de teint clair)
  • – N’zué : l’eau- Kondro : loloti (arbre médicinale à écorce épaisse)
  • – Kongo : vallée- Lomé : espèce de palmiste spécialement rouge
  • – M’mé : palmier
  • – Oura : ordure, nom donné pour conjurer la mort de l’enfant.
  • – Oka : montagne- Yobouet : caillou, pierre.
  • – Zougou : chenille, nom attribué aux personnes particulièrement velues.
  • Etc.

Les noms religieux et autre quel que soit le sexe

  • – Allangba : fétiche protecteur
  • – Allou : fétiche guerrier
  • – Assoh : fétiche de Bocanda à Konan-Elekro (région et village de Côte d’Ivoire)
  • – Bohoussou : Génie des forêts.
  • – Déla : fétiche
  • – Diby : fétiche d’origine kweni
  • – Djê : masque d’origine gouro (peuple de Côte d’Ivoire)
  • – Djézou : fétiche- Doh : masque d’origine gouro
  • – Gbangbo : fétiche reconnu seulement chez les Baoulé de Tié’ndékro
  • – Goly : masque d’origine Wan (peuple de Côte d’Ivoire)
  • -Gnanmien : souffle de vie / Dieu
  • – Kangah : esclave ; de nos jours ce nom est attribué à un enfant dont les précédents sont décédés.
  • – Kra : fétiche
  • – Kramo : marabout
  • – M’bra : Danse fétichiste
  • – N’gatta
  • – Saraka : Sacrifice
  • – Souaga
  • – Tanou : fétiche
  • – Zouzou : nom d’origine Wan  adopté par les Godé de Béoumi
  • Etc.

Les noms de caresses

  • – Abo :  Konan.
  • – Adammo :  Yao.
  • – Atomoli : Joli femme, d’une extrême beauté
  • – Atôwla : Kouassi.
  • – Akpôlè :  Koffi.
  • – Atchoueh, Atchouehlou ou Adroh : N’guessan.
  • – Atouman : Kouadio
  • – Gouhé : Amoin –
  • Késsi : Aya
  • – Bly :  Kouamé.
  • – Gadeau ou Zagbla : N’dri-Gbakla : Ahou
  • – Kôlou :  Kouakou.
  • – Nandoua : Adjoua
  • – Sialou ou Mossia : Amenan.
  • – Ziahimo : Affoué

Les noms modernes ou forgés quel que soit le sexe

Ils sont plus formulés selon le vécu, un témoignage, les circonstances, etc.

  • – Akloundjouè : apaisement
  • – Ananganman : divine providence
  • – Aoundjouè : paix
  • – Asséna : action de grâce, remerciement
  • – Batiyé :  nous sommes unis
  • – Demoyer : bénédiction, bonne fortune
  • – Elahossou : Tu as notre confiance
  • – Kanvou-Jésus : Loue Jésus
  • – Miensah : la main de Dieu
  • – Moyer : bénédiction, bonne fortune
  • – N’zraman : étoile
  • – Soulafilè : foi
  • – Souralè : bénédiction
  • – Viah Soubo : le soleil brille
  • – Famien : roi  
  • Etc.
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revedehaut

Commentaires

Aristides HONYIGLO
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Félicitations pour ton édifiant article. Cela m'intéresse d'autant que j'avais fait des recherches il y a quelques années sur la similitude des prénoms selon les jours de la semaine en pays Baoulé (Cote d'Ivoire) et en pays Éwé (Togo, Ghana). J'avais eu l'intention de publier des extraits sur Mondoblog mais malheureusement cela ne s'est pas fait.

Rappelons que les Éwé (du Togo et du Ghana) ont été colonisés au 18e siècle par les royaumes Akim et Ashanti (Akan du Ghana). Et c'est de là que les prénoms Akan ont été introduits dans l'usage Éwé de la nomination des enfants selon les jours de la semaine. Mais il y a un glissement, disons un décalage, d'un jour suivant le début du semainier chez les Éwé. Le lundi chez les Baoulé étant devenu le dimanche chez les Ewé. Je suis né un samedi et donc je m'appelle aussi Kwami. Eh oui !

• Baoulé :
lundi (Kouassi/Akissi), mardi (Kouadio/Adjoua), mercredi ( Konan/Aneman), jeudi (Kouakou/Ahou), vendredi (Yao/Aya), samedi (Koffi/Affoué), dimanche (Kouamé/Amoin).

•Éwé :
lundi ( Kodjo/Adjo), mardi (Komlan/Abla), mercredi (Kokou/Akou), jeudi ( Yao/ Yawa), vendredi (Koffi/Afi), samedi (Komi/Ami), dimanche (Kossi/Essi).

Et puis, il y a d'autres similitudes comme le ou la 3e garçon/fille successif.ve d'une même mère ( pour un père ) :
• Baoulé : Nguessan/N'san
• Éwé : Messan/Massan
ou d'autres comme l'enfant né la tête la première :
• Baoulé : Ahoutou
• Éwé : Agossou
etc.,
Notons aussi qu'au 18e siècle, un peuplement Akan venant de Cote d'Ivoire, s'est établi au nord du Togo fondant la ville de Sansanné-Mango. Ce sont les Anoufom (ou Tchokossi) qui conservent les traditions..., l'usage des noms Baoulé comme N'guessan, Amoin, Affoué...
Nos recherches étant aussi tributaires de la technologie et du temps, j'espère publier un jour sur Mondoblog une partie de ces recherches faites il y a quelques années.

N'Guessan Jean Christ Koffi
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Merci très cher. J'ai vraiment hâte de lire ton article. Les noms baoulés et éwé ont certes des différences, mais une chose est sûre ils sont attribués dans le même esprit chez ces deux peuples, preuve qu'ils ont une source commune, les confédération ashanti. Bien à toi et à bientôt avec ton article.

Ernest KOUAMÉ Koffi
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Belle investigation sur "L'ÉTAT CIVIL BAOULÉ". Félicitations.
Mon apport se situe au niveau de la restitution des prononciations originelles :
Mardi: KWADJO (M). Dimanche : KWAGNY (M), AMOU (F). Mercredi : AMLAN (F). ISSAN ou GNISSAN OUFFOUÈ, HOUPHOUÈ, ATTOUNGBLÉ N'GÔNIAN, DJAHA ou DJÉHA, GBANMLÈ, KI-N'DÔ, AKPOUÈ, FRÔ-N'DÔ, WLA, KLA, N'GBLA, ELAFFISSOU (littéralement : dormons dessus= confiance) peu différent de SOULAFILÈ, ASSAWLÈ
Au Chapitre : " L'Etat civil baoulé, toute une science", il convient de noter que la notion de prénom y est inexistante. Il s'agit plutôt de POSTNOM. Deux noms ( substantifs d'appellation)dont la mise en connexion, pour signifier la filiation, fait du 2ème un postnom (situé après, à la suite) Ainsi KWAGNY Koffi et KOFFI Kwagny sont deux personnes différentes dans l'esprit de "l'état civil baoulé", où, comme annoncé plus haut, le prénom n'existe pas.
Au Chapitre : "Péril sur les noms baoulés", adhère à l'idée du "rajout des noms baoulés (dits) modernes forgés, aux deux noms originels et au/aux prénom (s) chrétien(s)". Exemple : KWAGNY Koffi Mienmoh Jacques. Ainsi, dans l'esprit de prénom, on pourra dire/écrire, sans confusion : Jacques KWAGNY Koffi Mienmoh, ou Mienmoh KWAGNY Koffi. Pourquoi pas, s'il n'est pas chrétien ?
Cela va certainement mettre fin à cette propension à aligner des prénoms chrétiens (2, voire 3) à la suite du nom. Ainsi, c'est souvent, qu'à la présentation des bébés, dans nos églises et au cours des célébrations eucharistiques, on entend : Bébé KONAN Marie Lucie Antoinette.
Merci, pour ce travail de "réarmement culturel".

N'Guessan Jean Christ Koffi
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Je vous en prie, M. Koffi. A vous le merci, pour les précisons et les commentaires. La reconquête de notre nature est essentielle pour une évolution décomplexée. Ensemble, nous y parviendrons. Bien à vous.