Reforme de la loi sur la filiation en Côte d’Ivoire : et si on élevait le niveau du débat
En plus de "l’intérêt supérieur de l’enfant né hors mariage", les autorités expliquent les reformes sur la filiation par certaines exigences de la société ivoirienne actuelle et le souci de se conformer à « ce qui se fait ailleurs dans le monde dans ce domaine ». Ces justificatifs, qui ne sont pas de plus appuyés d’exemples concrets, ne sauraient à eux seuls expliquer ces modifications. Ils comportent non seulement des limites, mais la reforme en elle-même n’a pas été élaborée dans l’esprit dans lequel elle est supposée se faire ; c'est-à-dire les renforcements, d’abord de l’égalité homme-femme et ensuite de la protection de l’ordre public. Une élévation du niveau du débat sur cette reforme pour éviter d’en faire une triste aventure s’impose. La discussion empêchera ainsi l’inégalité et l’injustice dans le couple, renforcera le rôle de l’institution judiciaire et mettra les personnes en face de leur responsabilité.