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2020 : le temps du Coronavirus ou l’année du singe

La Chine a pour coutume de baptiser un nouvel an sous le signe d’un animal. Avec la pandémie du Covid 19 qui a débuté sur son territoire, l’année 2020 ne semble plus sous celui du Rat elle est simplement sous le signe du Coronavirus. Les mesures-copier-coller de lutte contre la maladie du coronavirus, les imitations serviles et d’autres singeries font de cette ère du Coronavirus l’année du singe sous d’autres cieux.  

Silhouette mignonne de singe. CC publicdomainvectors.org

La persistance dans les erreurs de stratégie de lutte contre la pandémie de Coronavirus

La propagation rapide d’un virus dont on ne sait absolument rien  peut à juste titre entrainer la panique et emmener à prendre des mesures de lutte en se référant à  ceux que l’on pense plus compétents que soi. C’est ainsi que des gouvernements africains ont fait du copier-coller de l’Europe d’abord en confinant leurs concitoyens, avec cependant le risque de les affamer et de tuer le tissus économique, ensuite en tâtonnant aussi dans la mise en pratiques de mesures qui auraient permis de prendre un plus grand avantage sur la propagation de la pandémie à un moment où l’Afrique n’était pas très touchée par celle-ci.

La critique est certes aisée lorsque l’on regarde les choses de loin. Mais elle le devient et se justifie encore plus quand les erreurs qui ont empêché de contenir le virus persistent, notamment par une gestion de crise en singeant toujours l’Europe à un moment pourtant où les cas de contamination ne font qu’augmenter.

Pour une éradication totale du virus, il faut simplement avant tout pouvoir reconnaître ses erreurs pour ensuite amorcer un virage dans la lutte contre le Covid qui va dans le sens des réalités africaines. Ainsi en plus de l’insistance sur une pratique stricte des gestes-barrières à la maladie, il faut aller au contact des foyers avérés ou suspects de contamination pour une réalisation massive de tests. Le porte-à-porte même n’est pas à négliger. Cette contre-offensive qui a fait ses preuves ailleurs est plus avantageuse à l’éradication du Coronavirus que d’attendre des volontaires au test dans des centres de dépistages dont la fréquentation de certains laisse à désirer. Ces structures donnent d’ailleurs moins l’impression d’une réelle volonté d’éradiquer une fois pour toute le Covid-19 que de son institutionnalisation, par exemple en Côte d’Ivoire. Au bénéficie de qui ? Cet autre groupe de singerie, la propagande, les menaces et l’hypocrisie, semble répondre à cette question.   

La propagande, les menaces et l’hypocrisie

La propagande est une spécialité des régimes totalitaires, notamment du parti communiste chinois, afin d’endoctriner les populations en leur faisant par exemple croire qu’ils détiennent  exclusivement la clé de leur bonheur. Ainsi la Chine d’où vient le Coronavirus tente pourtant de faire croire le contraire à son opinion publique en prétendant sur les réseaux sociaux  que le virus a été introduit en Chine par un soldat américain. Elle essaie en outre de masquer ses erreurs au sujet de la gestion de la crise sanitaires dans les débuts de celles-ci (musellement et emprisonnement des lanceurs d’alerte, mensonge sanitaire, riposte tardive), en se faisant distributeur universelle de masques (sic) et exportateur  d’expertise de lutte contre le Covid-19. La Chine enfin dans un livre blanc tire avec hypocrisie la conclusion qu’elle a très bien géré la crise sanitaire du Covid-19. Elle a même fêté sa victoire sur la pandémie lors de l’assemblée générale du parti communiste chinois.

Eh bien, la Chine a tellement bien géré la crise sanitaire, selon la propagande du pc chinois, qu’elle est copiée par les gouvernements africains. En Côte d’Ivoire par exemple, le gouvernement donne étrangement l’impression d’enchaîner succès sur succès sur le Covid-19 alors que les cas de contaminations sont en pleine croissance, et de plus à travers le pays. L’augmentation des contagions n’est selon lui  que le fait de la population qui ne respecte pas  les mesures-barrières. Elle est donc à longueur de journée menacée par les autorités qui lui rappellent que la mise en danger sanitaire est un délit passible d’une amende et d’une peine de prisons.  Or pourtant personne n’ignore que le copinage entre autorités politiques, célébrités et autres personnalités qui est à l’origine du confinement manqué à l’Injs est à la base de la propagation rapide du virus à Abidjan au tout début de la crise sanitaire.

De même l’on est incapable de reconnaître qu’une reprise précipité de l’école est la cause de la propagation du virus hors de ce qu’on appelle le « grand Abidjan ».   Et ces faits, tous semblent l’avoir hypocritement oublié, puisque les responsables de la première incompétence notoires ont été épargnés par les rigueurs de la loi, ou à tout le moins d’une sanction disciplinaire ; et l’erreur d’une reprise désordonnée de l’école n’a jamais été reconnue.

La Chine est un si grand modèle de lutte contre le Covid-19 qu’autant elle se lance des fleurs quant à la  gestion de la crise sanitaire pour faire bonne figure devant sa population, cette maladie est aussi manipulée par les autorités politiques, ivoiriennes notamment, pour  avoir les faveurs des populations à la prochaine élection présidentielle. Ainsi la première dame, le premier ministre, les ministres, en sommes les autorités du régime ivoirien associent leurs noms et leurs images aux dons aux populations liés au Covid-19.

Un groupe d’individus, le parti au pouvoir notamment, à l’image du parti communiste chinois et sa propagande, devient pourtant un faux sauveur de la Côte d’Ivoire contre le Coronavirus, puisque son éradication ne semble plus la priorité ; tout le folklore qui entoure ce mal paraît d’un plus grand intérêt. Quoi de plus normal que la pandémie perdure et se propage. De nouveaux foyers de contaminations sont d’ailleurs découverts dans la grande Chine qui aurait pourtant bien géré la crise sanitaire. On imagine aisément ce qu’il en est chez ses imitateurs.

La singerie malveillante de l’esprit de propagande entraîne à juste titre la méfiance des populations quant à l’existence même du Covid. Ce qui ne fait qu’alimenter le Coronascepticisme, autre caractère de l’année du singe.

Le coronascepticisme

Le coronascepticisme est cette attitude qui consiste à minimiser ou à nier carrément l’existence du Coronavirus. Le président américain, Donald Trump, en est le plus grand adepte malgré les dizaines de milliers de morts que cause ce virus sur son territoire. Il est pourtant honteusement singé dans ce déni par son alter ego, le président brésilien, sur fond de mépris pour les minorités, de racisme et d’un capitalisme fou.

Les populations défavorisées sont malheureusement les principales victimes du Coronascepticisme : les Afro-américains, les indigènes et  les populations des quartiers pauvres des mégalopoles brésiliennes. Des autorités politiques qui se sont faits des fans et imitateurs du déni de Trump ont aussi payé, souvent au prix fort leur singerie du coronascepticisme,  notamment le premier ministre britannique, Boris Johnson, que le Covid n’a heureusement envoyé qu’en soin intensif, Dieu merci il s’en est rétabli. Ça n’a malheureusement pas été le cas de Pierre N’kurunziza qui a vécu dans le déni du Coronavirus, qui serait décédé brutalement d’un arrêt cardiaque, mais que l’on soupçonne d’être mort du Covid-19. 

L’année 2020 ne saurait être plus longtemps celle du singe. Dans cette ère du Coronavirus il faut qu’elle soit simplement celle de l’humilité pour une éradication complète du Covid-19 et un retour à un quotidien moins contraignant, néanmoins plus consciencieux.

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Auteur·e

revedehaut

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