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Tous des chiens ! (2)

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  • Les chiens, ce sont aussi évidemment ces individus qui adorent l’os…, le pouvoir

Le chien, c’est aussi cet individu qui adore le pouvoir, comme un chien ne reste point indifférent à l’os. Pour ce pouvoir donc, ce ‘‘chien’’ salive, tourne sur lui-même, gémit, soulève la poussière, peste, aiguise sa langue d’injures, armes sa bouche d’insultes, de menaces.  Avec lui, la fin justifie les moyens. Le pouvoir rien que le pouvoir. L’os à tout prix, le chien ne tient plus sur ses pattes. Ayant marre de se tenir en chien de fusil et d’observer inutilement pense-t-il, il s’arme réellement de  fusils,  pire de bazooka, de AK 47, Kalach et autres et se lance à l’assaut, sème le désordre ici, nourrit la discorde là-bas, calomnie ailleurs, terrorise partout. Il ameute tous les chiens de même acabit que lui et recrute même parmi les chiens bottés pour fomenter une rébellion. Ils font un tel boucan aux heures de chaleurs et de repos, et même toute la journée avec en plus leurs crocs et griffes acérés qu’on ne peut que leur laisser l’os pour avoir la paix. Sauf qu’à la fin il va falloir partager le butin,  l’os : le pouvoir.

Mais, quel ‘‘chien’’ oserait disputer l’os avec le chien en maître ou le mâle dominant.  Il y a lui et eux. Lui a le gros morceau, qu’il croque avec fracas. Eux se contentent des débris non moins succulents que lui veut bien leur laisser pour  que eux  s’occupent aussi. Sinon si eux s’ennuyaient, ils lui créeraient des ennuis  à cause de leur convoitise, convoitise que lui et eux ont tous en commun. Lui est donc au courant d’eux, comme eux  n’ignorent rien de lui. Tous des chiens ! Wouoh ! wouoh ! wouoh !

Mais eux sont très intelligents, ils préfèrent croquer dans leur coin, sans bruit, à l’abri des regards. Même quand le chien dominant sous le poids de l’âge a perdu ses crocs, le gros morceau ne dit absolument rien à ses jeunes acolytes à la jeunesse suspecte. Mieux vaut être un gros chien noir de l’ombre  et croquer en toute quiétude une multitude de petits morceaux pour peut-être devenir un jour un gros et adorable  nounours, que d’être un chien noir prétentieux qui expose ses crocs à la lueur du jour avec le risque de les perdre toutes en ayant à rendre compte de chaque os croqué ou par simple jalousie du chien en maître qui le traitera comme un chien en divagation, bon pour servir de patté  pour rite initiatique.  Tous des chiens ! Wouoh wouoh !

Oui. Tous des chiens !  Mais qu’on n’oublie pas :

« Qui aiment bien châtie bien »

Refus de remettre en cause autant que obstination à ne pas se remettre en cause appellent un plus grand châtiment. Et quand on sait que « le chien ne change jamais sa manière de s’assoir », on peut bien imaginer le sort de nos chers ‘‘chiens’’.

Vraiment tous des chiens ! Wouoh wouoh  !

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Auteur·e

revedehaut

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