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Il y a ministre et ministre (3)

Le vrai ministre enfin se met naturellement, humblement et automatiquement au service des gens.

Nelson Mandela CC Flickr.com

Pour en revenir à la Bible,  Jésus, que ses apôtres appelait maître, lava pourtant les pieds de ces derniers (Jean 13, 2-9) pour leur  faire l’enseignement du vrai service.

Mieux, il pratiqua son enseignement en n’hésitant pas à se rendre au domicile de ceux qui sollicitaient son aide, notamment Jaïre dont il ressuscita la fille (Luc 8, 40-56), en aidant même automatiquement sans qu’on le lui demande, il guérit par exemple le paralysé de la piscine de Betesda (Jean 5, 1-8). Il ne prenait pas non plus le temps de manger tant le service n’avait pas de limites avec lui comme le montre l’évangile.

En véritable Premier Ministre, dénomination qui n’est pas fortuite car elle signifie premier serviteur à la différence de président qui a une connotation de despote,de tyran, de profiteur, Jésus donna une leçon de service par cette affirmation :

« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jean 15, v13).

Il ne revient pas d’appliquer à la lettre ou avec zèle cette affirmation pour s’en conformer. C’est simplement que l’on doit donner de soi, sans retenue,  pour aider l’autre, surtout lorsqu’en tant que serviteur de l’État ou autorité, on en a la charge ou le devoir.

Ainsi il revient par exemple, qu’en ces temps de catastrophes naturelles, des gouvernants retroussent les manches, bouleversent leur emplois du temps chargé, font des mains et des pieds pour aider les victimes ; de simples citoyens donnent de leur argent ou mettent leur biens à contribution pour aussi aider.

Paradoxalement cette grandeur que recherchent les faux ministres en oppressant et  en s’imposant, ils pourraient l’obtenir par un service franc, désintéressé et sincère, comme l’a dit Jésus :

« Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous, qu’il soit le serviteur de tous. » (Marc 9, 35).

Mandela qui s’était mis au service de l’unité de l’Afrique du Sud en est l’exemple. Il ne s’est de plus jamais vengé des 27 ans de prison qu’il a subis. C’est le modèle des modèles. De son vivant, quel grand de ce monde n’avait pas voulu se prendre en photo avec Mandela ? C’est simplement la preuve qu’il était plus grand malgré son humilité.

En somme plusieurs indices permettent de différencier les bons ministres des imposteurs. Il revient à présent aux populations, particulièrement celles de la Côte d’Ivoire, de  vraiment discerner avant de faire le choix des personnes qu’elles élisent à la tête de leurs États, surtout que le débat pour l’élection présidentielle de 2020 bat déjà son plein sur les bords de la lagune Ébrié.

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Auteur·e

revedehaut

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