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Le Christ a déjà fait le job, à nous d’en profiter

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Jésus Christ sur la croix CC Wikimedia

Une fois n’est pas coutume, surtout pendant ce triduum Pascal consacré au Christ, penchons-nous juste en quelques lignes sur le mystère de la pâque chrétienne comparativement à notre vécu de tous les jours.

 L’Église catholique romaine se trouve en ce moment dans la semaine sainte qui a débuté le dimanche dernier avec la fête des rameaux ou  l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem (Mat 21, 1-11).

Cette entrée dévoile le Courage du Christ face à l’épreuve de l’humiliation, de la souffrance, puis de la mort qui l’y attend. Jésus  est accueilli à Jérusalem en roi. Cela peut être réconfortant pour ce qu’il aura à endurer. Contrairement à  un roi de l’époque se déplaçant dans des chars avec des gardes et tout le faste, Jésus, lui, va sur une ânesse et sur un ânon, même pas un âne, encore moins un cheval ou encore dans un char, mais sur un ânon comme un serviteur. Sa vocation de serviteur ou de ministre est confirmée par le fait qu’il est  accueilli par les laissés pour compte qui lui  lançait des acclamations : “Hosanna pour le fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna dans les hauteurs du ciel !”(Matthieu 21, 9). Entendons par là : « Sauve-nous fils de David ! Béni sois-tu, toi qui est en mission pour le sauveur des sauveurs, sauve-nous par ta grandeur d’âmes et d’esprit. »

Par ailleurs cette entrée humble et pacifique de celui que le simple peuple considère comme son roi tranche avec celle de nos dirigeants actuels, ces nouveaux seigneurs, se déplaçant à coût de milliards dépensés dans d’interminables cortèges de grosses cylindrés et entourée d’une impressionnante garde armée jusqu’aux dents, comme s’il avaient quelque chose à protéger, leur pouvoir certainement et tous les avantages qui y sont rattachés.  Il serait donc difficile de croire que de tels chefs, contrairement au Christ dont la foule couvrait le chemin de rameaux, sont pour la paix.  D’ailleurs, leur quête du pouvoir dans le sang (rébellion armées, guerre civile, conflits tribaux), leur gestion du pouvoir par l’oppression, les injustices, les détournements et leur entêtement à se maintenir au pouvoir vaille que vaille dévoilent des chefs de guerre, contrairement au roi simple et pacifique que représente le Christ qui, déjà, était différent des chefs de son ton temps, militaires qui se déplaçaient à cheval.

Cependant, l’entrée de Jésus à Jérusalem s’adresse à  chacun de nous en ce sens  que nous devons être animés de courage, aller au devant de notre destinée, durcir notre visage pour aller droit, tout droit vers le but, comme le dirait Saint Paul en Philippiens 3 v14. Jésus lui-même le dit : “Celui qui a mis la main à la charrue et puis regarde en arrière, n’est pas bon pour le Royaume de Dieu.” (Luc 9, v62)

Jésus-Christ couronné d’épines wikimedia commons

Ce cheminement n’est pas sans embuche. Et  le premier obstacle, cela peut paraître surprenant pour certains, ne vient pas de l’extérieur ou d’autrui, mais de soi-même. Cela se manifeste par la peur, le doute et l’angoisse qui peuvent nous détourner de notre objectif, par exemple Pierre marchant sur l’eau, mais s’enfonçant une fois animé de peur (Matthieu 14, 30). Mais comme le Christ, au jardin de Gethsémani, il faut demander que la volonté de Dieu se fasse, c’est-à-dire que le succès que nous avons entrevu en nourrissant notre projet, se fasse en dépit de tous les obstacles auxquels l’on sera confronté. Et c’est avec notre accord ou notre apport, celui de notre personne que nous obtiendrons le succès. Il suffit simplement de vivre notre passion, c’est-à-dire de nous donner corps (le Christ flagellé), âme (le Christ couronné d’épines et insulté) et esprit (le christ ne répondant pas aux mensonges et aux lamentations, source de distractions) à ce à quoi nous aspirons, comme quand l’on est par exemple amoureux d’une personne et qu’on est prêt à braver tous les obstacles, même à supporter des humiliations pour avoir les faveurs de celle-ci.

A ce propos Jésus le dit lui-même :

« En vérité, en vérité, je vous dis que vous serez dans le deuil et les larmes pendant que le monde se réjouira. Vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse deviendra joie. / Quand une femme est sur le point de mettre au monde, elle est dans la tristesse car le moment de ses douleurs approche. Mais quand l’enfant est né, sa joie est telle qu’elle ne se rappelle plus son angoisse : pensez donc, un nouvel être est apparu dans le monde ! » (Jean 16, 20-21).

Jésus descendu de la croix, entre les bras de sa mère CC easter resurection sculptur

De quels propos décourageants ne sommes-nous pas confrontés dans la réalisation de nos projets ? Quelles moqueries ne subissons-nous pas ?  Quelle angoisse n’endurons-nous pas ? À quelles  sirènes ne sommes-nous pas tenté de céder, les raccourcis, les distractions et l’abandon notamment ? Mais comme le beau temps après la pluie, ou  comme la naissance d’un nouveau né après 40 semaines de grossesse, ou encore comme la résurrection du Christ après un éprouvant chemin de croix qui déboucha sur une  mort horrible et humiliante sur la croix, ainsi se réalise notre succès au bout de la persévérance. C’est un instant de bonheur qui efface des mois ou des années de sacrifices, de privations, voire de douleur à l’image de la mère heureuse de prendre dans ses bras son nouveau-né après de longues souffrances. Comme quoi, notre chemin de croix est en réalité un chemin de victoire, de succès, mieux de gloire.

Et le lavement des pieds des apôtres par le maître, Jésus, le jeudi saint vient confirmer que le fondement premier  de tout véritable succès est le service. L’Homme doit être au centre de nos préoccupations si nous voulons obtenir le succès comme depuis 2000 ans le message du Christ perdure.  En clair, il faut se faire le serviteur.  Combien d’œuvres et de réalisations aux lendemains des indépendances, dans nos jeunes États d’Afrique n’ont-ils pas été détruits lors de soulèvement populaires, de rebellions armées, de guerres civiles ? Tout simplement parce que l’on veut se servir de ses États pour s’enrichir plutôt que de se mettre au service de ses États par de l’estime et de la considération pour ces populations.

Réfléchissons-y : Quel peuple à l’abri des besoins ou ne subissant pas l’exclusion, les brimades et l’oppression, serait tenté de se soulever ? Comme quoi ce qui s’obtient dans le sang et par la Brutalité disparaît également de la même façon. Alors que ce qui se fait dans le service et le respect de la dignité humaine est perpétuel comme le message humble, pacifiste et simpliste du Christ. Quoi de plus normal que 2000 ans après, sa résurrection soit célébré avec le même faste.

En somme la Pâques, résurrection du Christ ou passage d’un état d’esclave à celui d’hommes libres, ou la victoire du ministre, c’est-à-dire du serviteur sur les prétentions, ou encore le succès de la persévérance, de la confiance, de la foi sur l’empressement et les raccourcis,   vient nous dire que le Christ a déjà fait le job par son ministère et son sacrifice. À nous donc d’en profiter en laissant ce modèle de développement à tous les plans qu’est le Christ pénétrer nos cœur, pour que remplis de la force du serviteur souffrant et l’emportant sur tous esprits malsains, nous allions au devant de nos nobles aspirations de Bonheur  et de Paix pour nous-mêmes, mais également pour l’humanité tout entière.

Bonne fête de Pâques à chacun ; A chacun ? L’on ne peut et ne doit être heureux tout seul. Bonne fête de Pâques donc à tous.

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Auteur·e

revedehaut

Commentaires

Fouda Fabrice
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Ton article arrive à point nommé dans ce monde où la Foi disparaît peu à peu. Bonne Fête à toi également

N'Guessan Jean Christ Koffi
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Merci très cher. Gardons nos sens en éveil.