Ça sourd au Congo.
Depuis n’importe quel point du globe,
On voit bien que ça sourd au Congo,
La volonté de se maintenir à vie au pouvoir.
Comme du pétrole sous pression
S’échappant de terre,
Ça sourd vraiment au Congo,
Au risque de souiller à nouveau,
Comme dans les années 1990
Ciel, fleuve, terre et mer.
Et que dire du cœur de ces mères
Dont l’existence n’est que peur et pleurs,
A cause des brasiers qu’engendrent
De tels projets hautement inflammables ?
Gardez courage,
Mères du Faso aux cœurs déchirés
Par la disparition de la chair de votre chair
A cause de la vanité de fossoyeurs en chef,
Eux-mêmes prisonniers de l’illusion du pouvoir éternelle :
Reposez en paix, Samuel Doé !
Bonne retraite anticipée quand même, Blaise Compaoré.
Oui, ça sourd au Congo vraiment,
L’accrochage vaille que vaille au pouvoir,
Comme obus sur obus
Crachés par ces hélicos à l’allure inquiétante ;
Comme également ces venins de feu de cobras
Stoppant net dans son élan tout contestataire ;
Comme encore ces sauts, ces kicks et ces kiaye meurtriers de ninjas
Qui rappellent que la vie ne tient qu’à une cartouche : 6 dollars
Oui, ça sourd vraiment au Congo
Ce génie par lequel on arrivera
A faire du neuf avec de l’usé
Du jeune avec du vieux
Et certainement aussi des oubliés avec des jeunes.
Ou peut-être du cadavre avec du jeune ?
Dans tous les cas, ça sourd au Congo
Présidence à vie :
Entraîner la nation avec soi
Dans sa sénilité,
Dans ses soucis de santé,
Dans les hôpitaux à travers le monde entier,
Pire, à la morgue,
Puis dans sa tombe.
Pauvres enfants et malheureuse jeunesse
Que l’on veut faire avancer dans le temps à reculons.
Ça sourd au Congo,
Plus que jamais Black bazar .
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